Ecriture inclusive : Jean-Michel Blanquer souhaite l’interdire à l'école
L’écriture inclusive n’a pas sa place à l’école. Lors d’une interview donnée au JDD, dimanche dernier, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer a pris position contre l’écriture inclusive. « Notre langue est le premier trésor français, celui qui nous relie tous et fait notre puissance mondiale. Elle ne doit donc pas être triturée ou abîmée. »
Alors que le débat sur l’écriture inclusive doit commencer le 6 mai prochain au Sénat, le ministre de l’Education nationale estime que l’écriture inclusive est trop complexe pour les élèves : « mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques ». Il pense que la féminisation des métiers et des fonctions « est un progrès ». Point. L’objectif premier est de revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire. Une interdiction qui va être « clarifiée » dans les prochains jours.
Lors de l’interview, il a d’ailleurs rappelé l’existence d’une circulaire datant de 2017, d’Edouard Philippe, alors Premier ministre, interdisant l’usage administratif de l’écriture inclusive.
D’autres personnalités se sont élevées contre l’écriture inclusive, dite « épicène » : en février dernier, une soixantaine de députés appelaient déjà à interdire l’écriture inclusive. Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, s’était, quant à elle, exprimée en septembre dernier jugeant l’écriture inclusive « horriblement compliquée » et « élitiste », selon Ouest-France. Sophie Audugé, déléguée générale de l’association SOS Education a récolté plus de 50 000 signatures pour sa pétition « Non à l’écriture inclusive ». Le Figaro Etudiant rapporte ces propos à ce sujet : « Il nous apparaît aujourd’hui que l’écriture inclusive est discriminante pour les enfants qui souffrent d’un handicap cognitif, auditif ou visuel. De fait, elle exclut plus qu’elle n’inclut. »
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