Education nationale : après vérification des casiers judiciaires, 26 fonctionnaires écartés après avoir abusé d'enfants

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 janvier 2018 - 11:17
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Le ministère de l'Education nationale est en train de vérifier les casiers judiciares de ses agents
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© FRED DUFOUR / AFP/Archives
Les 26 personnes qui ont été reconnues coupables d'abus sur des enfants ont été écartés de l'Education nationale.
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Après deux ans de vérification des casiers judiciaires de près d'un millions de fonctionnaires enseignants et personnels, l'Education nationale a écarté 26 personnes des écoles. Ils ont tous été reconnus coupables d'abus sur des enfants hors milieu scolaire selon l'information révélée ce vendredi.

L'Education nationale a écarté 26 fonctionnaires, enseignants ou personnels, dont le casier judiciaire contenait des condamnations mettant en cause des enfants. Selon BFMTV qui a révélé l'information ce vendredi 19, la vingtaine de personnes concernées ont commis ces actes hors des établissements scolaires.

Après des mois de recherches, il semblerait donc que tous les casiers aient été vérifiés. Les 26 individus concernés par des condamnations d'atteintes sexuelles, de violences ou de détention d'images à caractère pédopornographique ont donc été écartés.

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Cela faisait deux ans que l'Education nationale vérifiait les quelques 850.000 casiers judiciaires de ses employés. C'est Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre locataire de la rue de Grenelle, qui avait pris cette mesure afin qu'aucun individu déjà condamné pour des abus sur des mineurs ne puisse être en contact avec des enfants dans les écoles. La mesure visait aussi à vérifier qu'aucun d'entre eux n'était inscrit Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV).

La ministre de l'époque avait été confrontée à une affaire mettant en lumière des dysfonctionnements en terme d'échange d'informations entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Justice.

Un directeur d'école de Villefontaine en Isère avait avoué en mars 2015 avoir commis des viols sur au moins deux enfants de sa classe de CP. L'enquête avait mis à jour qu'il avait commis d'autres actes répréhensibles sur d'autres enfants, un soixantaine de victimes potentielles tout au long de sa carrière selon la justice.

Il était notamment accusé d'avoir imposé des fellations "surprises" à ses élèves lors d'ateliers du goût où les élèves devaient normalement gouter des aliments les yeux bandés. Il avait aussi été avéré qu'il filmait ses actes.

Les enquêteurs avaient rapidement découvert qu'il avait déjà été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé des images pédopornographiques en 2008. Pourtant, l'Education nationale n'avait pas été mise au courant de ce fait et le directeur d'école n'avait pas écopé d'interdiction d'entrer en contact avec des mineurs.

L'homme de 46 ans s'est finalement suicidé par pendaison alors qu'il était incarcéré à la prison de Lyon-Corbas.

C'est pour éviter que ce genre d'affaires ne subsistent que le gouvernement avait entrepris de faire vérifier l'intégralité des casiers judiciaires du personnel de l'Education nationale.

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