Elevage de porcs dans le Tarn : L214 dévoile une nouvelle vidéo choc
Les images sont une nouvelle fois choquantes. L214 a dévoilé ce jeudi 12 au matin une vidéo (à voir ici) d'un élevage porcin tournée en février 2018 dans le village de Peyrole dans le Tarn. Elle révèle un état d’hygiène "inadmissible" selon les mots de l'association.
"Dans certaines parties des bâtiments, faute de nettoyage, les animaux vivent dans leurs excréments sans avoir d’espace propre et sec où s’allonger", a-t-elle écrit dans un communiqué précisant que les murs, les plafonds et les fenêtres sont couverts de saleté, que les murs sont délabrés mais aussi que des rats morts jonchent les couloirs. Sans oublier de mentionner les mouches qui infestent tous les recoins de l'établissement.
L'association a donc réagi en publiant ces images afin de dénoncer ces conditions d'élevage. Enfermés dans des bâtiments sans jamais voir la lumière du jour, les cochons sont systématiquement mutilés (queue coupée à vif) pour limiter les morsures, fréquentes en raison de l'ennui et de la promiscuité. Seulement voilà: cette mutilation est interdite par la règlementation tout comme le fait de laisser des animaux blessés avec leurs congénères. Dans cette vidéo, les cochons sont nombreux à présenter des plaies aux oreilles ou sur les flancs, des blessures qui s'infectent au contact des autres animaux. L'association a rappelé que l'éleveur était tenu d'isoler les blessés pour les soigner.
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"Le mauvais état sanitaire et le manque de soins aux animaux devraient conduire les services vétérinaires à fermer cet élevage sans délai. Au-delà de ce cas particulier, l’élevage intensif est incompatible avec une prise en considération ne serait-ce que minimale de la sensibilité des animaux. Une société évoluée ne devrait pas tolérer que des êtres sensibles soient traités de cette manière", a expliqué Sébastien Arsac, le directeur des enquêtes de L214.
Face à cette situation intolérable, L214 a donc alerté les services vétérinaires du Tarn (DDPP - Direction départementale de la protection des populations) de l’état sanitaire de cet élevage, déplorant "l’incapacité des services de l’Etat à détecter de telles infractions à la réglementation". Elle a porté plainte pour maltraitance et a demandé la fermeture de l'établissement.
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