Elle est violée dans un avion, la compagnie reconnaît une "nuisance"
Une Américaine de 32 ans affirmé avoir été violée dans les toilettes d'un avion en juin dernier. L'enquête en cours n'a pas encore abouti à une arrestation. La compagnie aérienne, American Airlines, a de son côté considéré son cas comme une plainte pour "nuisance" et lui a proposé un dédommagement d'un peu plus de 4.000 euros. Mais la victime présumée dénonce la responsabilité de l'entreprise, alors que la question du harcèlement et des agressions sexuels dans les avions se fait de plus en plus pressante aux Etats-Unis.
Selon la plaignante, son violeur, assis à côté d'elle pendant le vol, était en état d'ébriété avant même de monter dans l'avion. Mais l'équipage a cependant consenti à lui servir six verres de plus. Il l'aurait suivie jusque dans les toilette pour la violer.
Selon les médias locaux qui relayent l'affaire, après l'agression, l'équipage se serait contenté d'installer la jeune femme à l'écart, à l'arrière de l'appareil. Mais étant donné son état de choc, il n'est pas certain qu'elle ait était en mesure à ce moment-là de leur faire comprendre ce qui venait de se produire. Elle a prévenu la police dès son atterrisage à New York.
Pour son avocat, il est clair qu'en laissant embarquer ce passager ivre et en lui servant plus d'alcool, l'équipage a mis en danger sa cliente. American Airlines a rétorqué que son personnel n'avait pas connaissance de l'état d'ivresse du violeur présumé, dont l'identité demeurerait inconnue plusieurs mois après les faits. La compagnie a cependant reconnu avoir pu donner à la victime l'impression de ne pas prendre son cas au sérieux et lui a proposé 5.000 dollars (environ 4.300 euros) en réparation de cette "nuisance". Elle se refuse à commenter l'enquête du FBI encore en cours.
Plusieurs plaintes pour des agressions sexuelles commises durant des vols sont actuellement étudiées aux Etats-Unis et certains parlent même d'une "épidémie silencieuse" comparable à ce qui a été dénoncé par le mouvement #MeToo. Selon un sondage mené en 2017 auprès de 2.000 personnels naviguant américains, un cinquième d'entre eux disait avoir été témoin de faits relevant du harcèlement ou de l'agression sexuelle entre passagers. Ce qui pose la question de leur formation et d'une politique claire des compagnies aériennes en la matière.
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