En Italie, des cambriolages suspects pour masquer les violences sexuelles de religieux
Le parquet de Naples dévoilait en avril dernier une série de cambriolages présentant des « anomalies ». Rapidement, les victimes ont permis de faire le lien avec une affaire de violences sexuelles provoquées par des religieux franciscains.
Les deux victimes de cambriolage ont eu le malheur supplémentaire de subir des violences sexuelles, commises par des frères franciscains. Ces derniers, afin de camoufler les preuves, ont souhaité cambrioler les victimes en volant uniquement leur téléphone portable. Un seul mobile sur les deux convoités sera finalement subtilisé, permettant aux enquêteurs de faire coïncider les témoignages des victimes.
Les deux religieux italiens ont été arrêté le 1er août, selon les informations de l’AFP, après que les cambriolages commis ont permis de les démasquer. Les frères franciscains auraient agit afin de faire disparaître les preuves des violences sexuelles qu’ils ont commises sur les deux hommes qui travaillaient dans leurs institutions. Ceci aurait permis de remonter le fil de nombreuses agressions perpétrées « au sein de plusieurs monastères dont la Basilique de Sant’Antonio d’Afragola », ville dans laquelle les deux victimes vivent.
Sous couvert de chantage, les religieux obtenaient des rapports sexuels avec leurs victimes tout en promettant de la nourriture, des vêtements, voire un emploi. Les religieux auraient même demandé à ce qu’ils leur trouvent « d’autres garçons ». Ils témoignent en admettant avoir fait la rencontre des religieux par le moyen d’un site de rencontres. Première étape d’un engrenage pervers qui pourrait avoir un terrible retentissement aujourd’hui.
L’écoute des échanges téléphoniques a permis de comprendre que le cambriolage a été orchestré pour faire disparaître des téléphones « contenant des images et des discussions pour le moins embarrassantes et qui étaient susceptibles de créer de sérieux problèmes à certains religieux des monastères ». Loin d’être des cas isolés, ce serait un problème plus généralisé qui pourrait être dévoilé par le travail des enquêteurs. Le curé d’Afragola a été le premier inquiété comme étant à l’origine du cambriolage. À sa suite, quatre autres personnes ont été interpellées selon le parquet. En réaction, l’archevêque de Naples décide quant à lui de suspendre le curé par le biais d’un communiqué publié dans la foulée.
Une réaction qui se veut de plus en plus rapide après les déboires venant mettre en lumière les écarts au sein de l’Église. Personnalité phare, le dernier scandale entourant l’Abbé Pierre semble ouvrir la voie à une libération de la parole sur l’omerta jusqu’à présent établie.
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