Fusillade dans le Thalys : l'auteur des coups de feu, Ayoub El Khazzani, s'est dit "prêt à s'exprimer"
Ses déclarations peuvent être cruciales. L'assaillant du Thalys, Ayoub El Khazzani, est convoqué ce mercredi 14 devant les juges et s'est dit "prêt à s'exprimer", selon une information révélée par BFMTV. Ce Marocain, qui avait été maîtrisé en 2015 dans un train Thalys armé d'une Kalachnikov, pourrait bel et bien livrer des éléments clés pour l'enquête sur les attentats du 13 novembre. Car selon un rapport du Centre d'Analysé du terrorisme, basé notamment sur des renseignements hongrois, il était en lien avec Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attaques parisiennes, au moment des faits.
En effet, les deux hommes se sont rencontrés à l'été 2015 lorsque la crise des migrants a obligé la Macédoine à ouvrir ses frontières. L'organisation Etat islamique avait alors profité de l'occasion pour infiltrer ses hommes vers l'Europe. Ayoub El Khazzani et Abdelhamid Abaaoud, qui se trouvaient en Syrie, avaient donc emprunté cette route des Balkans avant d'entrer dans l’espace Schengen par la Hongrie. Selon les informations divulguées, ils avaient séjournés dans le même hôtel à Budapest le 1er août 2015 avant de disparaître des écrans radars.
Ce n'est que le 21 août de la même année qu'Ayoub El Khazzani réapparait. Après avoir regardé des vidéos de chants djihadistes dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris, l'homme de 27 ans s’était rendu aux toilettes d’où il était sorti armé d’un pistolet Luger, d’un cutter, d'une Kalachnikov et de neuf chargeurs pleins, contenant quelque 270 balles. Après avoir tiré plusieurs coups, il avait finalement été maîtrisé par des passagers que François Hollande avait ensuite décorés de la Légion d'honneur.
Rapidement interpellé, Ayoub El Khazzani a été inculpé en France pour "tentatives d'assassinats, en relation avec une entreprise individuelle ou collective terroriste (...), détention, port et transport d'armes (...), participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes". Il ne s'est exprimé qu'une seule fois, lors de sa garde à vue avant sa détention à Bois-d'Arcy. Depuis, il a toujours fait valoir son droit au silence.
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