Genève : les deux Syriens arrêtés à cause d'un pneu crevé
Coup de chance pour la police suisse, c'est un peu par hasard qu'elle a pu arrêter deux Syriens vendredi 11 décembre, dans le cadre de la lutte contre la menace terroriste suite aux attentats de Paris il y a un mois. D'après le journal Le Matin Dimanche, les deux hommes ont été arrêtés à cause d'un pneu crevé. Ils ont été interpellés alors qu'ils tentaient, sur le bas-côté de la route, de changer la roue. Ils se rendaient en direction de Genève.
Le jour précédent leur arrestation, les deux suspects auraient dormi dans un hôtel proche de la frontière franco-genevoise, toujours selon le journal suisse. Le Ministère public de la Confédération suisse a ouvert une enquête à leur encontre pour "soupçons de fabrication, dissimulation et transport d'explosifs". La police a en effet trouvé dans le coffre de la voiture des traces d'explosifs. Les deux Syriens sont soupçonnés d'appartenir au groupe Etat Islamique (EI) ou à Al-Qaïda. Ils n'auraient en revanche aucun lien avec les personnes recherchés activement depuis mercredi dernier à Genève dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. Pour l'instant on ignore ce que ces deux hommes, qui ne parlent qu'arabe, venaient faire en Suisse.
Dans le cadre de l'alerte contre la menace djihadiste sur le sol suisse, les contrôles de police sont renforcés. Jeudi soir, une perquisition menée au domicile d’un Suisse à Genève a permis de saisir "un impressionnant arsenal, composé de kalachnikov, de fusils américains M16, une hache, deux pistolets Glock, une trentaine de fusils plus anciens, ainsi qu’un drapeau du IIIe Reich". Cet homme a été interpellé.
La présidente de la Confédération helvétique Simonetta Sommaruga a déclaré vendredi que les autorités du pays avaient été informées de l’existence d’une menace terroriste par un service de renseignement étranger, ce qui avait conduit le canton de Genève à déclencher le niveau-3 (sur 5) d’alerte terroriste. La ville de Genève abrite en effet des bâtiments jugés sensibles tels que le siège européen des Nations unies et le Palais des Nations.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.