"Gilets jaunes" à Strasbourg : "émotion" après des propos antisémites
Le Consistoire israélite du Bas-Rhin a fait part dimanche de sa "forte émotion" après "les propos antisémites violents proférés" samedi lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Strasbourg, également marquée par plusieurs actes de violences.
Le Consistoire "s'élève avec une forte émotion contre les propos antisémites violents proférés (...) devant la Synagogue et à l'encontre de citoyens juifs célébrant le Shabbat, fête hebdomadaire de repos et de Paix", indique dans un communiqué la structure chargée d'administrer le culte dans le département.
La préfecture du Bas-Rhin avait indiqué samedi soir dans un communiqué que "des propos à caractère raciste et antisémite" avaient été proférés près de la Grande Synagogue de Strasbourg. Des propos fermement condamnés par le préfet Jean-Luc Marx et le maire de Strasbourg, Roland Ries.
Le Consistoire a appelé dimanche les manifestants et les organisateurs des rassemblements de "gilets jaunes" "à veiller à ce que les fondements de l'humanité soient respectés" et à "écarter les activistes violents et haineux" des cortèges.
"La loi française permet à chacun de manifester librement mais elle doit condamner avec fermeté et d'un bras fort les insultes antisémites contre les Français et la République de la liberté, de l'égalité et de la fraternité", conclut le Consistoire.
"Nous sommes en train de réunir des éléments et des témoignages" avant, éventuellement, de déposer plainte, a indiqué à l'AFP le président du Consistoire, Maurice Dahan.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) du Bas-Rhin s'est elle aussi élevée "fermement" dans un communiqué contre des propos proférés par des "activistes et extrémistes infiltrés dans le cortège" "à l'encontre de juifs observant le shabbat qui ont été insultés et stigmatisés".
La manifestation strasbourgeoise des "gilets jaunes", qui a au mieux réuni 1.300 personnes selon la préfecture, a été ponctuée de face-à-face tendus entre manifestants et force de l'ordre, qui ont essuyé de nombreux projectiles et ont fait à plusieurs reprises usage de grenades lacrymogène.
La fin de la manifestation a été également marquée par de nombreuses dégradations de mobilier urbain dans le centre de la ville.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.