Guy Sibra, chef présumé du groupe d'ultra droite AFO, libéré sous conditions
Le chef de file présumé d'un groupe d'ultra droite AFO, Guy Sibra, a été remis en liberté vendredi 29 sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention tout comme un autre suspect. Les autorités redoutaient que ce groupe se livre à des actions terroristes contre la communauté musulmane française. Au total, 10 personnes avaient été interpellées et mises en examen dans le cadre d'un coup de filet dans plusieurs régions françaises.
Guy Sibra, un policier à la retraite dont le nom a été dévoilé par les médias, et un autre membre de ce groupe nommé "Action des forces opérationnelles" (AFO) avaient été incarcérés le mercredi 27 dans l'attente d'un débat ultérieur sur leur maintien en détention. A noter que la libération du premier cité fait l'objet d'un appel du parquet de Paris.
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Les deux hommes font partie des dix membres présumés de ce groupuscule qui avaient été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", après quatre jours de garde à vue. Quatre d’entre eux avaient été alors placés en détention provisoire et quatre autres avaient été libérés sous contrôle judiciaire. Selon les premières investigations, ce groupe, qui affiche son ambition de lutter "contre le péril islamiste", avait évoqué des projets d’attaques contre des islamistes sortant de prison, des mosquées radicales ou encore des femmes voilées choisies au hasard dans les rues.
Un projet d'empoisonnement de produits halal dans des supermarchés avait également été évoqué. Le groupe, qui affichait ses ambitions sur le site internet Guerre de France, "essayait de recruter de nouveaux membres et d'étendre son maillage territorial en se structurant au niveau régional", explique le ministère public.
Trente-six armes à feu et des milliers de munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments "entrant dans la fabrication d'explosif de type TATP", prisé par les djihadistes, chez l'un des suspects, avait précisé le parquet mercredi dans un communiqué.
Un des membres de l'organisation AFO, non interpellé, a accpeté de témoigné au Point et de défendre son chef. "Guy Sibra commandait notre mouvement. Il nous ordonnait de ne commettre ni violence ni provocations. Le recours aux armes, c'est seulement pour se défendre. Et le saucisson dans les boîtes aux lettres, ce n'est pas notre truc. Dans le contexte actuel, toutes violences et toutes provocations sont considérées comme étant contre-productives", a expliqué celui qui s'est présenté comme son bras droit.
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