Catacombes : l'histoire des six millions de squelettes transférés dans le sous-sol de Paris
C’est le plus grand ossuaire du monde : ouvertes au public depuis 1809, les Catacombes de Paris abritent les restes de plusieurs millions de Parisiens. Comment ces ossements humains sont arrivés là ? Petite minute historique...
Tout commence à la fin du XVIIIe siècle : à cette époque, Paris est confrontée à d’importants problèmes de salubrité, car les cimetières sont surpeuplés. Les corps doivent impérativement être transférés ailleurs... Dans un premier temps, les autorités choisissent un site facile d’accès : les anciennes carrières de la Tombe-Issoire, sous la plaine de Montrouge.
Le cimetière des Innocents est le premier à être progressivement vidé de manière très méthodique, raconte le magazine Géo : les ossements sont progressivement retirés du sol, puis nettoyés et transportés dans des voitures fermées. Des chars funéraires couverts de catafalques noirs se rendent, au crépuscule, au puits de service des carrières de la Tombe-Issoire pour y déverser leur chargement. Des chœurs de religieux portant la lanterne des morts les précèdent. Ils sont accompagnés de porteurs de torches et suivis de prêtres qui chantent l’office des morts. Un travail long de quinze mois, considéré comme une réussite, qui encourage les autorités à faire la même chose avec les ossements présents dans les autres cimetières de Paris, à commencer par ceux jouxtant une église.
Le transfert des ossements durera près de 50 ans
Au total, plus de six millions de dépouilles seront déplacées en un siècle jusqu’à cet ossuaire situé sous le XIVe arrondissement de Paris : un travail de transfert méthodique et colossal qui s'achèvera en 1814 !
Une partie des catacombes sont aujourd'hui accessibles au public sur un parcours encadré. Mais chaque nuit, des visiteurs s'introduisent illégalement pour déambuler dans les couloirs interminables de ces souterrains. Avec quelques mésaventures à la clé, comme pour ces jeunes restés bloqués dans les catacombes pendant trois jours...
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