Info "France-Soir" - Violences contre les étudiants à l'université de Montpellier, le doyen donne sa version (vidéo)
"Je n'attache aucun crédit à ces accusations". Contacté par France-Soir, le doyen de la faculté de droit de Montpellier Philippe Pétel "nie totalement" avoir permis à un groupe d'individus masqués et armés d'entrer dans l'université pour y expulser violement quelques dizaines d'étudiants grévistes.
Selon lui, cet incident suite auquel plusieurs jeunes ont dû être hospitalisés est le résultat de longues heures de confrontations déjà houleuses entre étudiants favorables et hostiles aux blocages. Et d'assurer que les grévistes étaient pour la plupart extérieurs à la fac de droit tandis que "ses" étudiants souhaitaient pouvoir assister à leurs partiels prévus le lendemain.
Voir: Etudiants violentés à Montpellier - le doyen accusé d'avoir envoyé sa "milice"
La "réunion d'information du syndicat étudiant était autorisée" et avait lieu dans cet amphithéâtre qui permettait d'accueillir les élèves des différentes facultés que compte l'université de Montpellier. "Ça ne s'est pas trop mal passé au début", explique Philippe Pétel. Mais suite à la proposition de bloquer l'université, "plusieurs face à face" auraient eu lieu entre les étudiants en droit et l'autre camp composé d'éléments pour certains aux allures de "zadistes" et plusieurs "assez violents".
"J'ai demandé l'intervention des forces de l'ordre, le préfet a refusé. La mayonnaise a continué à monter dans la journée. Un collègue a reçu un coup de poing".
Pour Philippe Pétel, la situation s'est enflammée lorsque "nos étudiants se sont retrouvés en position de force. Je pense qu'ils ont reçu le renfort de quelques copains". C'est alors qu'une quinzaine d'individus cagoulés sont entrés dans l'amphithéâtre pour expulser ses occupants. Le doyen confirme qu'il se trouvait sur place et avoir assisté à cette "bagarre violente et rapide d'une minute environ".
Une étudiante gréviste assure sur Facebook avoir vu Philippe Pétel "ouvrir la porte à ces hommes", désigner les "cibles" et ensuite s'enfermer avec les assaillants. Des accusations qui pour le doyen s'ajoutent à d'autres "bruits qui ont couru" durant toute la journée de contestation et dont il se "fiche un peu".
Les cours ont pu reprendre ce vendredi 23 mais sous surveillance et tensions. Un appel à la manifestation devant la fac a été lancé par le syndicat étudiant Solidaire pour 13h.
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