Isère : une petite fille avale une pile au lithium, elle décède un an plus tard après des dizaines d'opérations pour la sauver
C'est un geste anodin que font parfois les enfants qui aiment porter à leur bouche tout et n'importe quoi. Il a pourtant coûté la vie à la petite Faustine qui a dû subir une année de souffrances avant de finalement décéder. Le quotidien local Le Dauphiné libéré dans son édition du vendredi 28 raconte l'histoire d'une petite fille de Pont-de-Chéruy (Isère) qui aurait eu trois ans dans une semaine et qui est morte dans la nuit du 14 au 15 juillet, quasiment un an après avoir avalé une "pile bouton" (les petites piles plates et rondes souvent de couleur argentée) au lithium. L'enfant a subi pas moins de 27 opérations chrirurgicales pour essayer de la sauver. Sans succès.
Tout commence le 11 juillet 2016. La petite Faustine est emmenée aux urgences par ses parents, se trouvant en détresse respiratoire. Dans un premier temps, les médecins suspectent une bronchite et prescrivent des séances de kiné. Ce n'est que quelques jours plus tard, après un nouvel épisode grave et un nouveau séjour à l'hôpital, que le corps médical commence à comprendre ce qu'il se passe. Une radiographie montre que la petite a avalé un corps étranger, et pas n'importe lequel: une pile au lithium.
L'affaire devient hélas très grave. La salive de l'enfant a en effet attaqué la structure de la pile, et le lithium qu'elle contient s'est répandu dans le corps provoquant de graves lésions, à tel point que la trachée et l'œsophage sont reliés par une fistule.
Si la pile est retirée, commence alors le terrible ballet des tables d'opération pour essayer de réparer les dégâts. Une prothèse œsophagienne est posée sur l'enfant, qui subit aussi des complications post-opératoires.
Après une année quasiment ininterrompue d'hôpital, Faustine devait enfin revenir à la maison, ses parents ayant été formés à des machines permettant la poursuite des soins à domicile. Si l'enfant a pu rentrer chez elle le 13, elle mourra deux jours plus tard. "Elle s’est mise à cracher du sang. Elle est partie en 10 secondes…" expliquent les parents éplorés au journal. Ils ont décidé d'engager une procédure judiciaire pour comprendre pourquoi leur fille n'a pas pu être sauvée.
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