La mère de la djihadiste Emilie König veut qu'elle soit rapatriée en France
Elle affirme que sa fille s'est "repentie". La mère d'Emilie König, recruteuse française de l'organisation Etat islamique arrêtée récemment par les forces kurdes au nord de la Syrie, a demandé mardi 2 que sa fille soit rapatriée en France.
"J’ai eu Émilie au téléphone en fin de semaine dernière. Détenue dans un camp kurde, elle a été interrogée et torturée", a témoigné la septuagénaire qui habite à Lorient à Ouest-France. Elle a également expliqué que sa fille et ses trois enfants seraient "entassés dans des conteneurs, pas nourris, ils ont déjà dû déménager trois fois".
La mère de la djihadiste a également raconté à France 3 Bretagne avoir été en contact avec sa fille en juillet où elle lui aurait dit "ne m’abandonne pas maman, ne m’abandonne pas". Elle a affirmé que la jeune femme s'était repentie de ses actes avec l'EI, citant les paroles de sa fille: "je demande pardon à ma famille, à tout le monde, à toi surtout maman, au gouvernement, à l’administration", aurait déclaré celle-ci selon sa mère qui assure qu'elle "a tout cité".
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Originaire de Lorient dans le Morbihan, cette jeune femme de 30 ans avait rejoint Daech en 2013. En septembre 2015, elle était devenue la première femme inscrite par les Etats-Unis sur la liste noire des terroristes internationaux. Sous la kunya (nom de guerre) d'Ummu Tawwab (soit "la mère qui pardonne" en français), la Lorientaise postait des vidéos de propagande appelant au djihad armé et à rejoindre le groupe Etat islamique. Sur certaines vidéos, on a pu la voir s'entraîner au maniement des armes. Convertie à l'islam à 17 ans, elle avait épousé un djihadiste français au Levant. Ce dernier avait ensuite été tué lors de combats.
Sa mère assure avoir pris contacte avec le ministère des Affaires étrangères afin qu'il organise un rapatriement en France "ou s’ils ne veulent pas la rapatrier elle, qu’ils rapatrient au moins les petits".
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