La petite Maëlys toujours introuvable, les enquêteurs pourraient changer de stratégie
Cela fait maintenant 17 jours que la petite Maëlys a disparu lors d'une fête de mariage à la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Alors que les enquêteurs concentrent leurs fouilles sur le lac d'Aiguebelette, un lieu que le principal suspect mis en examen aimait fréquenter, c'est le pessimisme qui commence à prévaloir. Selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP, l'investigation "est en train d'épuiser les endroits" où une fouille spontanée et minutieuse pouvait donner des résultats. La recherche sur dans le lac est en effet en train de se terminer –les enquêteurs y sont toujours ce mercredi 12– et le secteur des gorges de Chailles (une zone accidentée proche du domicile du suspect) a été totalement passée au peigne fin, sans résultat.
La stratégie de l'enquête pourrait donc changer. Début septembre, le domicile de Nordahl Lelandais, qui vit avec ses parents à Domessin (Savoie) a été perquisitionné pendant de longues heures, notamment pour essayer d'y trouver même la plus minuscule trace de sang. Des résultats sont encore attendus. Ils pourraient ouvrir de nouvelles pistes de recherches plutôt que de jouer la carte des fouilles massives, mais hasardeuses face au mutisme du suspect actuellement en détention provisoire à la prison de Grenoble-Varces
Les enquêteurs cherchent aussi à découvrir le chemin exact qu'aurait pu faire Nordahl Lelandais durant son absence qui a duré environ une heure (et qui englobe le moment, aux environs de 3h du matin, où les convives du mariage ont réalisé que Maëlys avait disparu). Le suspect a déclaré, ce qui a été confirmé par sa mère, qu'il est rentré chez lui à Domessin pour changer un short qu'il avait tâché avec du vin, avant de repartir. Le vêtement, qu'il a déclaré avoir jeté, est introuvable. Problème: il faut à peine dix minutes de voiture pour faire le trajet entre le domicile et la salle des fêtes, sans doute moins dans le cas de Nordahl Lelandais qui conduisait sur des routes quasiment désertes en pleine nuit. Autrement dit, sur l'intervalle de son absence, le nombre de lieux où il a pu se rendre est conséquent.
Les enquêteurs espèrent donc une avancée providentielle, qui pourrait être soit un aveu du suspect (qui nie être impliqué dans l'affaire, et qui reste présumé innocent), soit un résultat d'analyse. Les deux seules "confidences" faites par le suspect, celle de son absence et celle de la présence à un moment de la soirée de la fillette dans son véhicule, ont d'ailleurs été obtenues après des dénégations initiales, lorsque l'ancien militaire de 34 ans a été confronté à des témoignages précis ou des données scientifiques.
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