Les actes antisémites et anti-musulmans en forte baisse
Les actes antisémites ont diminué de 61% et les actes anti-musulmans de 52% sur les dix premiers mois de 2016, par rapport à la même période de 2015, a annoncé ce vendredi 2 le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui y voit l'effet de la politique gouvernementale.
"Il n'est pas supportable que, dans notre pays, des hommes puissent se faire agresser parce qu'ils portent la kippa, des femmes parce qu'elles portent le foulard, comme il n'est pas supportable que l'on mette le feu à des églises, ni que l'on profane des cimetières", a estimé le ministre lors des "entretiens de Royaumont", consacrés cette année au thème "croyant et citoyen", dans l'ancienne abbaye du Val-d'Oise.
C'est pourquoi, a assuré Bernard Cazeneuve, les préfets saisissent désormais "systématiquement" les procureurs de la République pour "tous les actes antisémites, anti-musulmans ou anti-chrétiens dont ils ont connaissance".
En outre, le gouvernement a lancé en 2015 un plan interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme "d'une ampleur sans précédent", chiffré à 100 millions d'euros, s'est-il félicité.
"Ces mesures produisent aujourd'hui leurs effets, puisque le nombre des actes antisémites a diminué de 61% au cours des dix premiers mois de l'année 2016 par rapport à la même période de l'année précédente. La baisse est de 52% pour les actes anti-musulmans, en dépit du climat de tension créé par les attentats", a indiqué Bernard Cazeneuve.
Une baisse de ces chiffres était attendue et a déjà été constatée ces derniers mois, après un début d'année 2015 impacté par les attentats de janvier. L'an passé, 808 actes antisémites et 429 actes anti-musulmans avaient été recensés.
"Près de 2.800 églises et temples", "plus de 1.000 mosquées" et "près de 800 sites juifs" ont été placés sous la protection des forces de sécurité et des forces armées "afin de répondre à la menace terroriste qui en a fait des cibles", a en outre précisé Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu ce vendredi matin dans une école confessionnelle juive de Paris pour faire un point sur la sécurité de ces établissements scolaires.
Neuf millions d'euros de crédits publics ont été dégagés pour financer des équipements de sécurité, notamment en vidéoprotection, pour l'ensemble de ces sites cultuels ou scolaires.
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