Les obsèques d'Alexia Daval célébrées dans l’intimité à Gray
Alexia Daval a été inhumée mercredi dans le cimetière de Gray, sa ville natale, après un dernier adieu de sa famille et de ses proches au cours d'une cérémonie célébrée en la basilique de cette commune de Haute-Saône dont les habitants sont toujours sous le choc de l'annonce du meurtre de la jeune femme le 30 octobre.
Plusieurs centaines de personnes ont assisté à la cérémonie religieuse présidée par l'archevêque de Besançon, Mgr Jean-Luc Bouilleret. Le corps d'Alexia, découvert brulé lundi dernier et transporté à Besançon pour une autopsie, a été rendu à la famille mercredi matin. Le cercueil est arrivé à 14H30 devant la basilique. Le mari d'Alexia, Jonathann, ses parents et les proches de la jeune femme l'attendaient sous la pluie.
Ils se sont recueillis quelques instants sur le parvis avant d'entrer dans la basilique. Deux photographies de la jeune femme encadraient le porche et de très nombreuses gerbes de fleurs avaient été amenées.
Les parents d'Alexia avaient souhaité une cérémonie dans l'intimité. Mais la basilique, d'une capacité de 550 places, était pleine et près de 200 personnes ont été contraintes de rester dehors, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'homélie a été prononcée par le père Laurent Bretillot, curé de la paroisse qui avait célébré le mariage d’Alexia, 29 ans, avec Jonathann, 33 ans. A la fin de l'office, les amis et les relations du couple et de sa famille ont pu se recueillir devant le cercueil avant de présenter leurs condoléances. Seuls la famille et une centaine de proches ont accompagné le cercueil jusqu'au cimetière. Jonathann Daval, effondré, était soutenu par son beau père.
"L’horreur et l’effroi de ce drame nous emportent dans les larmes, les cris et la douleur", a déclaré Mgr Bouilleret dans un communiqué.
Le prélat avait écourté sa présence à l’assemblée plénière des évêques de France à Lourdes pour être présent mercredi aux côtés de la famille et de ses paroissiens.
- Morte asphyxiée -
Alexia Daval a quitté son domicile le samedi 28 octobre vers 9H30 pour aller courir, selon son mari. Vers midi, ne la voyant pas rentrer, celui-ci a prévenu les gendarmes. Le corps a été retrouvé deux jours plus tard, calciné, dissimulé sous des branchages, dans le bois de Velet-Esmoulin, à plusieurs kilomètres du parcours habituellement emprunté par la jeune femme pour son jogging.
La jeune femme a été victime de "violences physiques" et son décès est "probablement lié à une asphyxie, sans que l'on connaisse encore le mécanisme de cette asphyxie", a indiqué lundi la procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot, lors d'une conférence de presse.
Des examens complémentaires doivent permettre d'établir avec précision les causes et les circonstances du décès. Des analyses sont par ailleurs encore en cours afin de déterminer avec certitude si elle a ou non été violée, a précisé la magistrate.
"L'autopsie, si elle a été concluante, ne permet pas à ce jour d'établir avec certitude les causes de la mort de la jeune femme, même s'il ne fait aucun doute qu'on lui a volontairement donné la mort", a-t-elle déclaré.
La famille d'Alexia Daval a décidé de se porter partie civile. Jonathann Daval sera représenté par Me Randall Schwerdorffer. Les parents et la sœur d'Alexia ont saisi Me Jean-Marc Florand.
Aucune garde à vue n'est en cours, a confié lundi Edwige Roux-Morizot. La magistrate a demandé à "ne pas interférer avec les suites de l'enquête".
Mais Me Florand a relancé les spéculations en laissant entendre dès lundi que, selon son sentiment, "l'épilogue est proche" et en écartant la possibilité d'un meurtre commis par un rôdeur de passage. L'avocat soutient cette thèse depuis trois jours. Or il n'a pas encore pris connaissance du dossier, ont confié des sources proches de l'enquête.
Le meurtre d'Alexia Daval a provoqué un émoi considérable dans la région de Gray et en France. Dimanche, une marche blanche en hommage à la jeune femme a réuni entre 8.000 et 10.000 personnes et près de 400 personnes ont participé aux battues organisées pour la retrouver.
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