L'instituteur collectionne les images pédophiles et veut "rester dans l'éducation"
Ce sont dix ans de collection d'images pédopornographiques qui ont été dévoilés devant la cour. Ce lundi 26, devant le tribunal correctionnel de Diekirch au Luxembourg, un instituteur de 37 ans devait s'expliquer sur le fait que des enquêteurs ont retrouvé dans son ordinateur plusieurs milliers de photos pédophiles et presque 500 vidéos pédopornographiques.
Les enquêteurs luxembourgeois étaient à la recherche de l'enseignant depuis août 2016, lorsque Europol a repéré une adresse IP qui s'était rendue sur une plateforme Internet et téléchargé des images perverses représentant des petits garçons âgés de six ans. L'instituteur enseignant à Useldange a été perquisitionné en janvier 2017.
Devant les juges, il a tenté de se justifier. S'il reconnaît la consultation de ces images, il a assuré être tombé dessus "par hasard" comme le rapporte le journal local Le Quotidien. L'enseignant a eu plus de mal a expliqué pourquoi le "hasard" l'avait aussi amené à télécharger et à classer ces images minutieusement. Ni pourquoi parmi les images, les enquêteurs ont retrouvé des photos montrant ses activités scolaires avec les élèves et pouvant être qualifiées de "douteuses", en montrant le postérieur et la poitrine de très jeunes filles. Le suspect s'est défendu en assurant qu'il faisait la distinction entre ses élèves et les enfants dont il collectait les images sur le web.
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Autre moment gênant pour l'accusé. A la question du président sur la manière dont il entrevoyait la suite de sa vie professionnelle, l'accusé a assuré vouloir "rester dans le domaine de l'éducation". Une déclaration inquiétante à la lecture de l'expertise psychiatrique qui décrit l'homme comme un pédophile ayant besoin d'un traitement. Il consultait en effet des images depuis 2007 et a admi en regarder le soir, pour s'endormir.
L'accusation a requis contre l'instituteur une peine de quatre ans de prison dont une partie ferme et une suspension de dix ans de toute activité en lien avec des enfants. Verdict le 24 mai.
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