Marineland : les défenseurs des animaux en guerre contre le parc aquatique
En cette période de grosse chaleur et de vacances, le plus grand parc marin d’Europe, Marineland, ne cesse d’accueillir parents et enfants, venus admirer les pirouettes synchronisés des dauphins et des orques. S’il affiche un taux de fréquentation toujours très haut, le parc, situé à proximité d’Antibes (Alpes-Maritimes), est depuis quelques mois sujets à de nombreuses critiques de la part de plusieurs associations "anti-delphinarium" (le nom que porte ce type de parc d'attraction).
Le mois dernier, quelque 500 défenseurs des animaux venus de toute la France avaient manifesté à proximité du parc, dénonçant l’habitat dans lequel vivent les animaux. "C’est bien un zoo marin dans lequel les orques et les dauphins n’ont pas plus de place pour se mouvoir qu’un poisson rouge dans un lavabo", avait alors assené un collectif animalier local, dénonçant des "dresseurs avec carottes et bâtons". Bien déterminés à faire entendre leurs opinions, les militants ont organisé un nouveau rassemblement, à l'initiative de la Fondation Brigitte Bardot et des militants "anti-delphinariums", ce samedi, jour de forte affluence.
Pour les salariés du parc, ces actions sont incompréhensibles. "La captivité est un fait, il faut faire en sorte que ça se passe bien", a ainsi déclaré Jon Kershaw, le directeur animalier du parc avant d’ajouter: "nés en captivité et habitués à être nourris, nos animaux marins ne survivraient pas s’ils étaient lâchés en mer". Pour faire taire les détracteurs du parc et se défendre, la direction a même publié un communiqué dans lequel elle rappelle "que les animaux et leur bien-être sont l’essence même de Marineland".
Elle rappelle également que la capture de cétacés en milieu naturel est désormais bannie en Europe et que plus de 90% des mammifères marins de Marineland sont nés en parcs. L’idée de lâcher en mer les animaux entraînerait donc "leur condamnation à mort" selon les dirigeants du parc qui estiment que leurs chances de survie seraient minimes, ayant été habitués depuis toujours à être nourris, aimés et cajolés par leurs soigneurs. "Défendre la cause animale ne doit pas se limiter à l’attaque facile contre les delphinariums et ne peut se faire intelligemment sans une approche attentive et documentée de la situation", a ainsi conclu la direction de parc.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.