Meurtre d'Alexia Daval : les aveux de Jonathann laissent des questions en suspens
Jonathann Daval a reconnu vendredi 7 avoir tué son épouse Alexia en août 2017, au domicile conjugal. Il est ainsi revenu sur sa version du complot familial. Des aveux qui sont certes un élément positif pour l'enquête, mais ne changent pour l'instant pas grand chose à la manifestation de la vérité.
En effet, la thèse jusqu'alors défendue par le suspect n'a jamais vraiment convaincu les enquêteurs. Grégory Gay, beau-frère de Jonathann Daval accusé par ce dernier, n'a ainsi jamais été inquiété. Juges et gendarmes continuaient de se concentrer sur leur unique mis en examen.
Voir: Jonathann Daval craque devant sa belle-mère et avoue avoir tué Alexia
De plus, la version donnée par Jonathann Daval vendredi ne correspond pas entièrement aux constatations. Celui-ci a affirmé avoir eu une violente dispute avec sa femme ce soir-là. Des coups auraient été échangés et elle serait tombée dans l'escalier. Il s'agirait alors de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non d'un meurtre. Sauf que selon l'autopsie, Alexia Daval a bien reçu des coups, mais est morte d'une "strangulation manuelle". Une conclusion qui laisse peu de place à la thèse de la chute tragique.
De même, Si Jonathann Daval a nié toute complicité, il n'a toujours pas reconnu avoir tenté de brûler le corps, retrouvé calciné sur 30% de sa surface. Un des rares éléments sur lequel il n'a jamais varié.
La question du comportement d'Alexia Daval reste également à éclaircir. Son veuf a évoqué une "crise" lors de ses aveux. Il avait déjà mentionné une personnalité instable de son épouse, et des examens ont révélé qu'elle prenait plusieurs médicaments pouvant influer sur l'humeur. Mais l'existence de "crises" n'a pas été démontrée pour l'instant.
En revanche, les aveux permettent d'envisager une reconstitution, laquelle pourrait intervenir dans les semaines qui viennent.
Si la thèse de l'accident n'est pas démontrée, le parquet a précisé qu'aucun élément ne permettait non plus de parler de préméditation.
Lire aussi:
Présence "pas anodine" d'un antalgique opiacé dans le sang d'Alexia Daval
Affaire Daval: la mère de Jonathann nie toute "complicité" après la découverte d'un cheveu
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.