Montpellier - Attentat déjoué : acétone, TATP… les personnes interpellées voulaient fabriquer des explosifs

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 10 février 2017 - 14:25
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Les hommes du RAID durant un exercice.
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©Kenzo Tribouillard/AFP
©Kenzo Tribouillard/AFP
Trois hommes et une femme, âgés de 16 à 33 ans, ont été arrêtés ce vendredi matin dans la région de Montpellier et sont soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat en France. Les enquêteurs ont retrouvé le nécessaire à fabriquer des explosifs lors de perquisitions.

Une semaine après l'attaque au Louvre, les services antiterroristes ont interpellé ce vendredi 10 dans la région de Montpellier quatre personnes, dont une adolescente de 16 ans, soupçonnées de vouloir commettre un attentat en France.

"Les enquêteurs pensent qu'un passage à l'acte était prévu, mais on ne sait pas où et comment", a précisé une source proche du dossier. "La volonté de passer à l'acte et de confectionner plusieurs engins explosifs semble matérialisée", a précisé une source policière, se félicitant d'un "projet d'attentat déjoué".

"Les quatre suspects, âgés de 16, 20, 26 et 33 ans, ont été arrêtés après qu'ils aient acheté de l'acétone", pouvant servir à la confection d'un engin explosif, a expliqué une source policière. Le coup de filet a été réalisé dans l'Hérault à Marseillan, Clapier et Montpellier.

Parmi eux, une jeune fille de 16 ans avait été repérée sur les réseaux sociaux, après avoir exprimé la volonté de partir en zone syro-irakienne ou sinon de frapper la France. "L'un de ses mentors était un des objectifs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)", a ajouté cette source policière.

Selon les premiers éléments dont disposent les enquêteurs, cet homme, âgé de 20 ans, projetait de "se faire exploser", a complété la source.

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert du TATP -un explosif artisanal puissant mais très instable, prisé des djihadistes- ainsi que tout le nécessaire pour confectionner des engins explosifs: acétone, eau oxygénée, seringues et gants de protection, a précisé une source judiciaire.

Plusieurs dizaines de grammes de TAPT, "à divers stade de fabrication", ont été retrouvés, a précisé une source policière.

La France, placée sous le régime d'état d'urgence depuis les attentats djihadistes de 2015 et 2016, qui ont fait 238 morts, fait toujours face à une menace terroriste "très élevée". La France est particulièrement visée car elle fait partie des pays intervenant en Syrie contre Daech.

Vendredi 3, un Egyptien de 29 ans avait attaqué, une machette dans chaque main, des militaires au carrousel du Louvre à Paris, en criant "Allah Akbar". Il avait été grièvement blessé par les tirs de riposte des soldats. Toujours hospitalisé à Paris, son état de santé empêche tout acte judiciaire pour l'instant.

Réagissant à cette attaque au Louvre, François Hollande avait appelé la France à faire face à la menace terroriste. "Elle est là, elle demeure et nous devons y faire face" et "c'est la raison pour laquelle nous avons mobilisé autant de moyens et nous continuerons à le faire autant de temps qu'il sera nécessaire", avait rappelé le chef de l'Etat.

De nombreux attentats ou projets ont été déjoués depuis début 2015. Le 13 décembre dernier, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux avait fait état de "pas moins de 13 tentatives impliquant plus d'une trentaine d'individus", dont des femmes et des mineurs, depuis l'attentat de Nice du 14 juillet.

Fin novembre, quatre Français et un Marocain, soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre en région parisienne et qui avaient fait allégeance à l'EI, ont été mis en examen et écroués.

Ces quatre hommes, interpellés à Strasbourg et à Marseille, étaient "en possession ou en quête d'armes et de financement", "s'apprêtaient à passer à l'acte" et "recherchaient des cibles", selon procureur de la République à Paris, François Molins.

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