Morandini : garde à vue prolongée pour l'animateur dans l'affaire de "corruption de mineurs"
La garde à vue de l'animateur Jean-Marc Morandini a été prolongée ce jeudi 22 matin dans le cadre de l'enquête pour "corruption de mineurs", ouverte en parallèle à des plaintes à son encontre pour des castings controversés, a-t-on appris de sources judiciaire et policière. Le parquet de Paris avait ouvert deux enquêtes préliminaires distinctes, l'une pour "harcèlement sexuel" au sujet des castings, l'autre sur des soupçons de "corruption de mineurs".
C'est dans le cadre de l'affaire de corruption de mineurs que Jean-Marc Morandini a été convoqué et placé en garde à vue mercredi matin à 9h par la Brigade de protection des mineurs (BPM). Les policiers s'intéressent à deux plaintes déposées en juillet et en septembre par des jeunes hommes, mineurs à l'époque des faits qu'ils dénoncent.
La première plainte est à l'initiative d'un jeune homme qui affirme que Jean-Marc Morandini lui a proposé, notamment via des SMS, en 2012 et 2013, d'avoir des relations sexuelles avec lui, selon une source proche de l'enquête.
La seconde plainte porte sur des faits remontant à 2009. Selon la même source, la victime présumée raconte avoir été contactée par la boîte de production de Morandini via un site de casting pour un remake du film américain Ken Park qui racontait la vie de plusieurs adolescents aux États-Unis entre ennui, sexe et violence.
Jean-Marc Morandini, pilier d'Europe 1 depuis quinze ans, est au cœur d'une polémique depuis cet été pour des castings controversés. Dans une enquête du journal Les Inrockuptibles datant de mi-juillet, de jeunes comédiens révélaient les conditions de recrutement et de tournage pour une web-série osée, Les Faucons, produite par l'animateur.
Ils affirment qu'une certaine "Catherine", se présentant comme responsable du casting, leur a d'abord demandé avec insistance par courriel d'envoyer des vidéos d'eux nus, y compris des scènes de masturbation. Cinq de ces comédiens, majeurs, ont déposé plainte. Le parquet de Paris a ouvert début août une enquête pour "harcèlement sexuel et travail dissimulé" confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire de Paris. Elle vise notamment l'animateur et sa société de production Ne zappez pas productions.
Rappelé de vacances par Europe 1 pour s'expliquer, Jean-Marc Morandini avait dénoncé fin juillet des accusations "parfaitement mensongères et diffamatoires". Depuis, Europe 1 et Canal+ ont retardé l'arrivée de l'animateur sur leurs antennes.
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