Morbihan : polémique après l'euthanasie d'un âne qui avait mordu plusieurs personnes
Etait-il nécessaire de tuer l'animal. La polémique enfle à Théhillac autour de la décision prise d'euthanasier, mercredi, un âne qui avait eu un comportement agressif. Un geste notamment critiqué par la Fondation Bardot de protection des animaux.
L'affaire a débuté mardi 27 lorsqu'un âne s'est échappé de son enclos et a réussi à atteindre les rues de ce petit village du Morbihan. Plusieurs personnes sont intervenus pour l'attraper et le ramener dans sa pâture. Mais l'animal s'est montré agressif, il a même mordu à trois reprises. L'une de ses victimes a été grièvement blessée à la main.
Les services d'un vétérinaire ont dû être requis pour endormir l'âne et mettre fin à son escapade. Par la suite, la gendarmerie, les secours, la mairie et le propriétaire de l'animal ont conjointement décidé de l'euthanasier.
Une décision qui a provoqué l'ire de la Fondation Bardot qui la juge disproportionnée. L'abattage des animaux mordeurs est en effet encadrée notamment par les notions de danger grave et immédiat ou de risque sanitaire. Mais selon le vétérinaire en charge interrogé par Ouest-France, le propriétaire avait noté que l'âne "présentait depuis un moment, des signes d’agressivité. Il y avait donc un risque encouru", risque qui aurait été renforcé ces derniers temps par une période propice à la reproduction, s'agissant d'un mâle "entier".
La Fondation Bardot reproche donc aux autorité de ne pas avoir envisagé la castration de l'animal avant sa mise à mort. "On sait très bien qu’un âne castré est beaucoup plus calme et leur comportement change", a expliqué au quotidien local un membre de la fondation.
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