Morbihan : un TER percute violemment une voiture, un mort
Un nouveau drame de la route impliquant une voiture et un train est venu assombrir le lendemain de fête dans le Morbihan. Un automobiliste est mort ce mardi 26 au matin, alors que sa voiture a été violemment percutée par un TER sur un passage à niveau, situé entre Lorient et Quimper.
Selon Ouest-France, qui a pu recueillir les témoignages de plusieurs personnes qui ont assisté à l'accident, le conducteur de la voiture se serait "volontairement avancé sur la voie à l'approche du train". Un témoin a aussi ajouté que "le choc a été terrible, la voiture a été pulvérisée et poussée plusieurs centaines de mètres plus loin". Ces premiers éléments laissent penser qu'il pourrait donc s'agir d'un suicide.
A bord du TER, qui n'a pu éviter le choc malgré la manœuvre de freinage d'urgence et a fini sa course près de 400 mètres après le passage à niveau, il y avait une quarantaine de passagers. Aucun blessé n'a été signalé par les autorités.
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Il a fallu plusieurs heures au service de secours pour dégager la voiture de dessous le train.
L'accident s'est produit vers 10h du matin et en début d'après-midi le trafic ferroviaire était toujours totalement interrompu. Des centaines de passagers, dont les trains ont été supprimés, ont dû faire face à de gros retards. Des itinéraires bis et des bus de substitution ont été mis en place pour prendre en charge les voyageurs.
Que l'acte soit désespéré ou accidentel, il survient au lendemain de Noël et rappelle douloureusement le drame de Millas, du 14 décembre dernier, où six enfants ont perdu la vie lorsque leur bus scolaire a été percuté par un train sur un passage à niveau.
Une dizaine d'enfants ont aussi été blessés et plusieurs se trouvent encore dans un état grave. La conductrice, qui maintient que la barrière du passage à niveau était ouverte, et qui a été mise en examen pour homicides et blessures volontaires, aurait peut-être pris des anxiolytiques ou des cachets pour dormir. Mais cette éventualité, soulevée par l'avocate de trois familles de victimes, n'a pour l'heure pas été confirmée par le procureur de la République de Marseille. Ce dernier a déclaré "qu'à ce stade de l'enquête, il n'y (avait) pas de lien de causalité entre les médicaments pris par la conductrice du car pour dormir" et la collision mortelle.
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