Mort d'Adama Traoré : la famille réclame la "vérité" avant une marche
La famille d'Adama Traoré, mort il y a onze jours lors de son interpellation, a réclamé la "vérité" samedi, avant une marche de soutien qui devait partir à 16H de la gare du Nord à Paris. "Aujourd'hui, à l'aune de deux autopsies il est impossible de déterminer exactement les causes du décès", a déclaré lors d'une conférence de presse Me Noémie Saidi-Cottier, l'une des avocates représentant la famille d'Adama Traoré.
"Il a d'abord été fait mention d'une crise cardiaque, finalement on parle d'infection", a argumenté l'avocate, ajoutant que "ce qui est certain c'est qu'Adama est mort d'asphyxie. Elle peut s'expliquer de différentes manières et la famille veut connaître avec certitude les causes de cette asphyxie".
Deux autopsies ont été réalisées sur le corps d'Adama Traoré, 24 ans, pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort le 19 juillet, lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise. Les deux autopsies ont exclu que le jeune homme ait subi des violences. Les réponses attendues par la famille pourront être apportées par l'ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie) dont les résultats sont attendus dans le courant du mois d'août.
Le résultat de l'une d'elles, l'examen anatomopathologique des prélèvements réalisés sur le coeur d'Adama Traoré, leur a été transmis. Il "met en évidence un ensemble de lésions compatibles avec une cardo-myopathie hypertrophique qui est potentiellement la cause directe de la mort", a expliqué vendredi le procureur de la République de Pontoise Yves Jannier.
Qualifiée de "bavure" par sa famille, la mort d'Adama Traoré a entraîné plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-Sur-Oise, où il avait été interpellé, et dans les communes voisines. Aux cris de "Justice pour Adama", entre 1.500 (police) et 5.000 personnes (service d'ordre) ont participé le 22 juillet à Beaumont-sur-Oise à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.