Mort du lion Cecil : le tueur se défend
Après des semaines de silence, le dentiste américain, qui a tué l'un des lions les plus célèbres du Zimbabwe, a donné sa première interview depuis la mort du félin. Dans une entretien accordée au Star Tribune, Walter Palmer a confié n'avoir aucun regret d'avoir tué le lion, assurant l'avoir fait en toute légalité. "Tout a été fait correctement. Cette chasse au lion était tout à fait légale au Zimbabwe. Et grâce au professionnalisme des personnes qui m'accompagnaient, nous avons pu attraper un lion", a-t-il expliqué. D'après ses dires, il ne connaissait pas le statut de Cecil le lion. "Si j'avais su que ce lion avait un nom et était important aux yeux du pays et des spécialistes, je ne l'aurais pas pris. Personne dans notre partie de chasse ne connaissait, avant ou après, le nom de ce lion".
Le dentiste de 51 ans, passionné de chasse, a également annoncé qu'il retournerait travailler dans son cabinet à partir de mardi 8, après avoir passé un mois auprès de ses proches. "Je suis un professionnel de santé. Je dois retourner auprès de mes équipes et de mes patients, ils veulent que je revienne. C'est pourquoi je suis de retour", a-t-il expliqué avant d'ajouter: "ca a été très dur pour ma femme et ma fille. Elles ont été menacées sur les réseaux sociaux, encore et encore… Je ne comprends pas le niveau d'humanité qu'il faut pour s'en prendre à des gens qui n'ont rien avoir avec ça".
Agé de 13 ans, Cecil, qui vivait dans la réserve de Hwange, était le plus célèbre représentant de son espèce au Zimbabwe, et peut-être même dans toute l'Afrique. Une notoriété due notamment à sa crinière sombre que tous les touristes espéraient apercevoir. Selon les éléments communiqués par les autorités du parc, Cecil aurait été abattu le 1er juillet dernier aux abords de la réserve. Touché par une flèche, il aurait ensuite été achevé d'une balle, puis dépecé et décapité. Sa dépouille avait pu être retrouvée grâce à une puce GPS implantée à l'animal.
Depuis le 27 juillet, jour de la mort du lion, les messages d'indignation de nombreux internautes et défenseurs de la cause animale se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Pour le moment, Walter Palmer n’a toujours pas été mis en examen, même si les autorités du Zimbabwe ont déjà annoncé leur intention de demander l’extradition de Walter Palmer, afin qu'il réponde aux accusations de "crime sauvage". "Il n’y a aucune affirmation officielle qu’il ait fait quelque chose de mal", a défendu son conseiller Joe Friedberg.
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