Mort d'une femme, poignardée par son ex : elle avait un "téléphone grand danger"
Lætitia Schmitt, une mère de famille de 36 ans, est morte lundi 25 à Schweighouse-sur-Moder (Bas-Rhin), poignardée à plusieurs reprises par son ex, avec qui elle était en instance de divorce. Ses enfants, un garçon et une fille âgés de 11 et 10 ans, étaient à l'école au moment des faits.
La victime avait avec elle un "téléphone grand danger", qui a fonctionné. Mais malgré l'intervention rapide des forces de l'ordre, il était quand même déjà trop tard à leur arrivée.
Ce dispositif de sécurité, dont bénéficient les victimes de violences conjugales, est composé d'un boîtier avec un bouton unique qu'elles portent en permanence sur elle. Quand elles sont en danger, parce que leur mari ou ex-compagnon violent s'approche, les femmes battues n'ont qu'à presser le bouton en question.
L'opérateur doit en principe vérifier l'identité de la personne qui a donné l'alerte, la localiser et identifier le danger. Le commissariat ou la gendarmerie la plus proche reçoit un signalement et se rend le plus rapidement possible sur place.
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Dans le cas de Laetitia Schmitt, le bouton a été activé à 10h10 selon le récit du Parisien. L'opérateur n'a pu entrer en contact avec elle et a alors alerté les gendarmes.
Les militaires ont débarqué à 10h17, soit seulement sept minutes plus tard. Ils ont trouvé la jeune femme gisant sur le sol devant sa maison.
Le suspect, Julien Griffon, avait déjà fui. Cet homme, du même âge que la victime, avait été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir frappé sa femme. Il n'avait plus le droit depuis d'entrer en contact avec elle ou de séjourner dans le Bas-Rhin.
Les forces de l'ordre ont lancé une chasse à l'homme et ont cru pouvoir le retrouver grâce au signalement de sa voiture, repérée par un habitant de Mittelbergheim (à environ une heure de route de Schweighouse-sur-Moder).
Mais l'individu a finalement été retrouvé mort, percuté par un train, dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28. Il se serait suicidé.
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