Nancy : pas d'épreuve adaptée de l'examen d'avocat pour un étudiant malvoyant
Valentin Tonti-Bernard, étudiant malvoyant et candidat à l'examen d'avocat de Nancy, s'est vu refuser une épreuve adaptée par le ministère de l'Enseignement supérieur. L'administration a en effet jugé que les adaptations qu'il demandait constituaient une rupture d'égalité par rapport aux autres candidats.
L'étudiant de 23 ans a donc décidé de contester cette décision en justice. L'examen quant à lui se tiendra le 1er septembre prochain.
Dès le mois de mai dernier, Valentin Tonti-Bernard avait demandé au ministère un aménagement de l'épreuve de la note de synthèse. Durant ce test pour accéder à un CRFPA, un centre régional de formation professionnelle d'avocats, les candidats doivent faire une synthèse d'un document d'une longueur allant de "30 à 70 pages".
A voir aussi: Bac 2018 - après le vol de leurs copies, 33 élèves doivent repasser une épreuve
"J'ai une loupe qui multiplie par 12, une lecture en diagonale est impossible", a expliqué l'étudiant, qui assure avoir "1/100e à chaque œil", à Europe 1.
Un médecin a même lui aussi préconisé une réduction du nombre de pages lors d'une commission handicap à l'Université de Lorraine, où doit se dérouler l'examen.
Mais cette demande a été refusée par le ministère estimant que cela constituerait "une rupture d'égalité par rapport aux autres candidats" et en ferait un "sujet plus facile" pour Valentin Tonti-Bernard.
Ce dernier dispose tout de même d'un tiers temps supplémentaire ainsi que d'un ordinateur et d'un assistant chargé de lui lire les documents proposés: ce qui reviendrait "à ce qu'il fasse le travail à ma place et ce n'est pas son rôle", a expliqué l'étudiant.
Il compte saisir le tribunal administratif de Nancy pour contester la décision prise.
A lire aussi:
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.