Naufrage en Méditerranée : le bilan s'élève à 800 morts

Le naufrage d’un chalutier dimanche 19 au large de la Libye aurait fait 800 morts, a annoncé ce mardi matin un représentant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Deux personnes ont été arrêtées parmi les 28 survivants.

De pire en pire. Selon un nouveau bilan établi par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), le naufrage d'un chalutier, dimanche 19, au large de la Libye aurait fait 800 morts. "On peut dire que 800 personnes sont mortes", a déclaré Carlotta Sami, porte-parole du HCR en Italie, avant que le porte-parole de l'OIM (Organisation internationale pour les migrations), Flavio Di Giacomo, ne vienne confirmer l'information. Cette nouvelle estimation, encore provisoire, intervient quelques heures après l'annonce d'un plan d'action européen pour répondre au drame des migrants en Méditerranée.

Pour comprendre les circonstances du drame, des représentants du HCR et de l'OIM ont interrogé, dans la nuit de lundi 20 à ce mardi, la plupart des 28 survivants, arrivés dans le port sicilien vers minuit. Parmi eux, un Tunisien et un Syrien, soupçonnés d'avoir été le capitaine et un membre d'équipage du chalutier, ont été arrêtés à bord du bateau des garde-côtes, tandis que les autres ont rejoint un centre d'accueil à Mineo, près de Catane en Italie.

"Nous avons confronté les témoignages, il y avait un peu plus de 800 personnes à bord, dont des enfants de 10, 12 ans. Il y avait des Syrien, environ 150 Erythréens, des Somaliens. Ils étaient partis samedi à 8h de Tripoli", a expliqué Carlotta Sami, porte-parole du HCR. Selon le récit des survivants, le chalutier qui les transportait a chaviré sous l'effet d'un mouvement de foule alors qu'approchait un cargo portugais appelé à son secours.

Face à ce drame, l'Union européenne a décidé lundi 20 de tenir un sommet pour répondre en urgence au drame des migrants en Méditerranée jeudi 23. Si le bilan des 800 morts est confirmé, la catastrophe du chalutier aura porté à plus de 1.600 le nombre de morts depuis le début de l'année parmi les migrants tentant de traverser la Méditerranée.

"Si nous n’agissons pas maintenant la crise va prendre des proportions dangereuses dans les mois qui viennent", a prévenu le commissaire européen, Dimitris Avramopoulos, en charge du dossier.