Nièvre : le procès d'un "malade mental dangereux" accusé d'inceste

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 février 2019 - 12:52
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© LOIC VENANCE / AFP
Le procès d'un père incestueux, accusé d'avoir violé ses trois enfants, se tient aux assises de la Nièvre.
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L'instruction d'un père de famille qualifié d'"hystérique pervers" s'est achevée mardi 5 aux assises de la Nièvre. Les trois victimes ont évoqué les agressions sexuelles et les viols que leur père leur a fait subir durant des années.

L'instruction du dossier d'une affaire d'inceste s'est achevée mardi aux assises de la Nièvre. Un père de famille, aujourd'hui âgé de 56 ans, était accusé d'avoir violé ses trois enfants durant des années.

L'homme a refusé de reconnaître les faits, criant au complot. Pourtant, la présidente a estimé que les versions des experts, des enfants et autres témoins de ces temps dramatiques étaient parfaitement plausibles.

"Je me souviens, il m'avait demandé un massage, j'étais en pyjama, il était nu. Il a commencé à me faire des caresses sur le pyjama et il a caressé mon sexe. Il a mis sa main dans mon bas de pyjama", a par exemple expliqué sa fille, alors qu'elle évoquait la première fois qu'elle avait subi des attouchements alors qu'elle avait cinq ans.

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"Il disait qu'il faisait mon éducation. La dernière fois, il a voulu pénétrer, et la douleur était tellement insupportable que je me suis retirée tout de suite", s'est-elle souvenue.

Les propos de l'un des frères n'ont pas pu être rapportés par le Journal du Centre puisqu'il a demandé le huis clos. L'autre frère, lui, a cependant tenu à témoigner de ces violences subies entre 2009 et 2012.

"Il se dirigeait vers sa chambre, il appelait mon prénom doucement puis de plus en plus fort jusqu'à ce que je l'entende, et il demandait un massage, soit du crâne, soit du dos. Quand c'était le dos, il se retournait, et là ça en venait aux faits", a révélé celui qui a pendant longtemps nié ces attouchements.

Le père, qualifié de "malade mentale dangereux", d'"hystérique pervers" ou encore de "gourou", estime quant à lui que son enfant a été harcelé par son frère pour qu'il témoigne.

Aujourd'hui, la fratrie demande au père de famille d'avouer les faits, ce qu'il refuse de faire.

Ils étaient menacés s'ils révélaient ce qu'ils subissaient. C'est finalement la sœur, à qui le père lançait des menaces de mort contre son poney si elle parlait, qui a finalement témoigné en premier.

"Lorsque il avait des compagnes, il ne me touchait pas. Je me disais que c'était normal. Quand mon beau-père dormait avec ma mère, ça ne m'a jamais heurté qu'il ne me touche pas. Quand elle a accouché, je suis resté un mois avec mon beau-père, et il m'a jamais touchée. J'en ai parlé avec une amie qui m'a dit que c'était pas normal, ce que faisait mon père", a-t-elle expliqué.

Vingt ans de prison ont été requis contre ce père accusé d'inceste.

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