Nord : pour se venger de son ex-compagne, il tue leur fille de huit ans
C'est le procès d'un terrible infanticide qui s'est ouvert lundi 5 devant la cour d'assises de Douai. Le tribunal juge le cas Jérôme Coppé, qui comparait pour l'assassinat de Laurelyne, sa fille de 8 ans à Landrecies dans le Nord. Le prévenu encoure la réclusion criminelle à perpétuité.
Les faits remontent à mai 2015. Le suspect a tué sa fille de 8 ans, qui dormait dans son lit, de plusieurs dizaines de coups de couteau au thorax, après avoir tiré plusieurs fois sur sa tempe avec un pistolet à air comprimé. Il a ensuite tenté de mettre fin à ses jours, sans succès.
Peu avant de passer à l'acte, il avait envoyé ce terrible SMS à son ex-compagne: "Laurelyne est partie (tu la verras plus, tu la toucheras plus, tu l’embrasseras plus, plus jamais) je pars avec elle, maintenant tu sais à quel point je t’aimais, je t’aime et t’aimerai pour toujours, la douleur atroce que l’on avait moi et Laurelyne tu l’auras toute ta vie". Jérôme Coppé n'avait pas supporté leur rupture et le fait qu'elle vive avec un autre homme.
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A la barre, le prévenu a tenté de justifier son geste en déchargeant la responsabilité de son acte sur son ex-compagne. "Ça (le meurtre) va libérer Laurelyne et en même temps, sa mère, elle comprendra la chose qu’elle a fait", a-t-il déclaré sans jamais croiser le regard de cette dernière. "Elle (Laurelyne) me disait +papa, je veux monter au ciel+. Elle me disait +Jessica, c'est plus ma mère+, elle voulait plus lui parler", a-t-il détaillé, ajoutant que "sous l'emprise de la dépression, je me renfermais sur moi-même avec elle". Et de conclure "Maintenant elle (Laurelyne) est heureuse", suscitant l'indignation chez certains jurés.
Le prévenu a passé la quasi totalité de sa détention provisoire en unité hospitalière spécialement aménagée (HPSA), pendant laquelle il a fait plusieurs tentatives de suicide. Le procès doit se poursuivre jusqu'à mercredi 7.
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