Noyade d'une policière dans la Seine : des erreurs graves et en série

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 25 avril 2018 - 17:35
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Une vue de la cathédrale Notre-Dame, en bord de Seine, le 30 mai 2017
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
Des erreurs graves et en série seraient les causes de la mort d'une jeune policière en janvier dernier à Paris.
© JOEL SAGET / AFP/Archives
Le "Canard Enchaîné" révèle, ce mercredi 25 avril, que la préfecture de police de Paris a caché dès le départ les circonstances réelles de la noyade d'une jeune policière de la brigade fluviale, au plus fort de la crue de la Seine en janvier dernier.

Son corps n'a jamais été retrouvé. En janvier dernier, une policière de la brigade fluviale de Paris, âgée de 27 ans, trouvait la mort dans des circonstances tragiques, en se noyant dans la Seine au cours d’un exercice. Ses proches estiment qu'on leur a "caché la vérité" et ont déposé plainte.

Selon Le Canard enchainé de ce mercredi 25, la noyade de la jeune femme est la conséquence de "plusieurs dysfonctionnements" alors que le jour du drame, la Seine était en crue.

L'exercice de plongée avec bouteille aurait été décidé le matin même, contrairement à la version de la Préfecture de police, et à un endroit où le fleuve est particulièrement dangereux. La jeune femme n'est habilitée à la plongée sous-marine que depuis un mois. Aux alentours de 10h50, elle disparaît de la surface. L'homme-grenouille qui plonge pour tenter de la sauver sur ordre du moniteur de plongée n'est pas équipé de bouteille d'air... Il est également emporté par le courant mais sera récupéré par le moniteur qui pour cela doit lâcher la ligne de vie de la jeune femme... au mépris du protocole de sécurité selon le palmypède.

Lire aussi - Paris: une policière de la brigade fluviale disparaît pendant un exercice

Un constat partagé par le synadicat Unsa-police auquel adhérait la victime et qui a eu accès aux PV d'audition des policiers témoins. "La ligne de vie de la plongeuse a été lâchée au mépris du protocole, qui veut qu’auparavant, elle se soit délestée de sa bouteille d’air, de sa ceinture de plomb et ait gonflé son gilet, pour pouvoir se laisser dériver. Amandine a été livrée à la Seine avec un équipement d’une quarantaine de kilos, et elle n’est pas parvenue à gonfler son gilet. Amandine a coulé à pic", a expliqué un responsable syndical au Parisien.

Et d'ajouter: "Quant à son collègue, resté dans l’embarcation, et censé lui porter secours, il n’était pas équipé de sa bouteille d’air: lorsqu’il a plongé pour lui venir en aide, il s’est trouvé en difficulté, dans des eaux démontées et des conditions exécrables. Il a dû regagner le bateau…".

Par ailleurs, le syndicat de policiers met également en cause la préfecture, qui aurait refusé l’aide du Raid pour tenter de localiser le corps d’Amandine et a continué à organiser des exercices dans les jours qui ont suivi alors que la Seine était toujours en crue.

Mais ce que révèle Le Canard Enchaîné surtout, c'est que la préfecture de police et le ministère de l'intérieur connaissaient tous ces éléments dès le 5 janvier: le moniteur de plongée a déjà tout raconté à ses collègues et à sa hiérarchie. Or, "à aucun moment, la préfecture ne nous a dit qu’une erreur avait été commise, c’est pourquoi je me suis portée partie civile", a affirmé sa mère à l’hebdomadaire. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "homicide involontaire", le 27 février dernier.

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