Paris : plus de 200 squelettes retrouvés sous un Monoprix (VIDEO)

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RT
Publié le 28 février 2015 - 17:27
Mis à jour le 01 mars 2015 - 17:51
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©Passion Leica/Flickr
Des archéologues ont découvert plus de 200 squelettes sous le Monoprix Réaumur Sébastopol.
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En fouillant sous le Monoprix Réaumur Sébastopol dans le 2ème arrondissement parisien, une équipe d'archéologues a découvert plus de 200 squelettes disposés dans des fosses communes. Le supermarché est situé sur les ruines du cimetière de l'hôpital de la Trinité, fondé au XIIe siècle et détruit à la fin du XVIIIe.

Alors qu'elle effectuait des fouilles préventives sous le Monoprix Réaumur Sébastopol, dans le 2ème arrondissement de Paris, dans le cadre du projet de réaménagement du supermarché, une équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a eu la surpise de découvrir plus de 200 squelettes disposés dans des fosses communes. Car le Monoprix Réaumur-Sébastopol occupe l'ancien immeuble Félix Potin, construit à l'emplacement du cimetière de l'hôpital de la Trinité, fondé au XIIe siècle et détruit à la fin du XVIIIe, rapporte l'Inrap dans un communiqué vendredi 27 février.

Quand le cimetière a été désaffecté, les restes des défunts avaient été transférés en partie aux Catacombes de Paris où ils se trouvent toujours. "Mais apparemment, le travail n'a pas été bien fait", explique l'archéologue Isabelle Abadie, qui dirige les fouilles. "C'est la première fois qu'un cimetière hospitalier est fouillé à Paris", rappelle-t-elle.

Pour l’heure, sur la zone de 100 m2 actuellement fouillée, huit fosses communes ont été découvertes. Sept d’entre elles comptent entre cinq et vingt individus, déposés sur deux à cinq niveaux. La huitième fosse est de loin la plus importante puisqu’elle contient plus de 150 squelettes, déposés sur plusieurs niveaux. "Mais il reste encore une autre couche en dessous", précise Isabelle Abadie.

"Ce qui est étonnant, c'est que les corps n'ont pas été jetés mais déposés avec soin, de façon organisée. Les individus, hommes, femmes, enfants, ont été placés 'tête-bêche', sans doute pour gagner de la place", ajoute-elle. Cela laisse à penser qu'il y a eu beaucoup de décès d'un coup. Reste à trouver la cause de cette +crise de mortalité+".  Car si Paris a été frappée par plusieurs épidémies de peste aux XIVe, XVe et XVIe siècles, la capitale a aussi connu la variole au XVIIe. 

Des prélèvements ADN sont en cours pour tenter de déterminer les causes de décès et d'établir d’éventuels liens génétiques entre les individus. Des datations au carbone-14 devraient également être réalisées pour "comprendre la chronologie des sépultures multiples", détaille le communiqué. Les archéologues ont notamment découvert quelques morceaux de céramique médiévale et de période plus récente. Les restes osseux seront étudiés sur un site de l'Inrap. A terme, l’Etat devra trouver un endroit pour enterrer les défunts.

Les archéologues ont jusqu’au 20 mars pour finir leurs fouilles afin de permettre au Monoprix de mener ses travaux.

(Voir ci-dessous le reportage de France-3 sur la découverte de l'Inrap): 

 

 

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