"Philosophe grec" ou "gros dégueulasse" : un pédophile adepte du tourisme sexuel jugé pour la détention de 400.000 photos d'enfants
La masse de photos montrant des images d'enfant subissant des sévices sexuels est presque inconcevable. L'homme en question n'y voit visiblement aucun inconvénient. Et pour cause. L'individu de 59 ans comparaissant devant le tribunal correctionnel de Nanterre lundi 25, comme le rapporte Le Parisien, assume en effet totalement son goût pour les clichés à caractère pédophile. Il revendique d'ailleurs ce qualificatif mais l'assure: le concernant, il faut le comprendre "au sens des philosophes grecs".
Difficile de savoir ce que les illustres penseurs auraient pensé des 400.000 clichés pédopornographiques qui ont été retrouvés sur son ordinateur… professionnel. C'est en effet lors d'une opération de maintenance contre un virus informatique dans son entreprise de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, que son employeur a découvert les fichiers obscènes. Les faits remontent à avril 2013.
Au tribunal, le portrait fait de l'homme est glaçant. Il aime non seulement les clichés salaces d'enfants martyrisés mais le satyre est aussi un habitué de la Thaïlande où il effectuait des voyages centrés autour du tourisme sexuel. Il se rendait généralement à Pattaya tous les trois mois pour deux à trois semaines de consommation massive de jeunes hommes se prostituant. Il trouvait ceux pouvant satisfaire ses attirances dans des clubs ou via des "relais locaux" rétribués. Il admet d'ailleurs les faits assurant qu'il apportait une "aide" à ceux dont-il achetait les faveurs, et dont l'âge est incertain. "L'aide" en question allait de 12 euros à 25 euros la passe en fonction de la satisfaction du satyre. Il assure également avoir pris des photos mais explique –sans que l'on sache s'il cherche à se défendre ou non– que les clichés les plus abjects "ne sortent pas de (s)on appareil".
A la barre, l'accusé voit l'expert psychiatre l'accabler un peu plus encore en expliquant que le quinquagénaire est décrit comme ayant des "attirances pédophiles dans le cadre d’une perversion cherchant la satisfaction immédiate". Même l'avocate chargée de sa défense admettra que son client est "un gros dégueulasse".
Par manque de preuves sur le recours à des mineurs lors des voyages en Thaïlande, l'homme ne sera condamné que pour la détention d'images pédopornographiques. Il écope d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende.
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