Plainte contre le chasseur qui a confondu une jument avec un sanglier dans l'Hérault
L'incident devrait une nouvelle fois illustrer le combat entre chasseurs et défenseurs des animaux. La Fondation 30 millions d'amis a annoncé mercredi 24 se constituer partie civile après qu'un chasseur a abattu, samedi 20 dans l'Hérault, une jument.
L'incident a eu lieu durant une battue au sanglier et le tireur s'est justifié en expliquant avoir confondu l'équidé avec sa cible. Une erreur malheureusement courante et qui coûte la vie à des animaux mais aussi à des hommes. Le "tir sans identification du gibier" fait en effet partie des premières causes d'accidents de chasse en France.
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Le propriétaire de la jument affirme avoir pourtant à plusieurs reprises au cours de la saison demandé aux chasseurs d'être prudents aux abords de sa propriété. La Fondation 30 Millions d’Amis a décidé d'appuyer cette plainte.
"La perte de notre jument nous cause un véritable préjudice affectif (...) On a eu Olympe (le nom de la jument, NDLR) toute petite, tellement petite qu’on pouvait la porter sur nos épaules. Cela faisait 15 ans qu’on l’avait. Je ne réalise toujours pas... ", a fait savoir le couple de propriétaires à la Fondation.
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"Nul n'a la faculté de chasser sur la propriété d'autrui sans le consentement du propriétaire ou de ses ayants droit", rappelle-t-elle.
Plusieurs accidents liés à une "confusion" quant à la cible d'un chasseur ont eu lieu cette saison. Mi-septembre, un chien pris pour un loup avait été abattu dans les Alpes-Maritimes. Quelques jours plus tard, un promeneur confondu avec un sanglier a été tué. En octobre, une femme de 69 ans avait ainsi trouvé la mort lors d'une battue au cerf ainsi qu'un homme de 70 ans, là encore lors d'une chasse au sanglier.
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