Plainte contre l’imam de Toulouse pour un prêche antisémite (vidéo)
"Le jugement dernier n’arrivera pas tant que les musulmans n'auront pas combattu les juïfs". La vidéo d’un prêche de l’Imam de Toulouse, diffusée par l’institut Memri – un observatoire des médias du Moyen-Orient, a entraîné une plainte et une enquête pour incitation à la haine.
On peut y voir Mohamed Tatai évoquer, selon la traduction de l’institut, cette "bataille finale" à travers une hadith (parole du prophète Mahomet ou de ses compagnons). "Les juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres, et les pierres et les arbres diront: Ô musulman, ô serviteur d’Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer", aurait-il déclaré. Cette phrase est notamment reprise dans la charte du Hamas de 1988.
Plus loin, l'imam évoquerait la fin prophétisée de l’Etat d’Israël, mentionnant la mort de Shimon Peres en 2016. L’Union des étudiants juifs de France et la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme ont porté plainte. Toutefois, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a affiché une position plus appaisée: "Inutile de se précipiter pour jeter aux chiens et à l’opinion publique un imam présent à Toulouse depuis longtemps", a déclaré le président de l’antenne locale.
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De même, le SRPJ, chargé de l’enquête, aura notamment pour tâche de faire traduire la vidéo par un expert assermenté, a fait savoir le procureur de Toulouse. L’enquête est ouverte concernant des "faits susceptibles de constituer une incitation à la haine". Les enquêteurs devront également vérifier les modalités de diffusion de cette vidéo. Notamment parce que la provocation à la haine n’implique pas les même sanctions lorsqu’elle est commise dans un cadre privé ou publiquement.
Ci-dessous, la vidéo du prêche traduite en aglais par Memri. L'exactitude de cette traduction n'a pas été confirmée. Elle est donc à prendre avec précautions.
L’affaire intervient une semaine seulement après l’ouverture de cette mosquée de Toulouse, d’une capacité de 3.000 places. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, aurait convoqué l’imam pour obtenir des explications sur l’utilisation de ce hadith.
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