"Prêches en latin", Jean-Michel Fauvergue s'attire les foudres de l'opposition
La polémique sur les mesures face à la radicalisation -désormais inévitable après un attentat djihadiste- s'est déplacée sur la question des "prêches" en latin dans l'Eglise catholique suite aux propos du député (LREM) de Seine-et-Marne Jean-Michel Fauvergue.
L'ancien chef du RAID était présent sur le plateau de BFMTV dimanche 13 après l'attaque au couteau qui a fait un mort et quatre blessé à Paris, revendiquée par l'Etat islamique. La vice-présidente des Républicains Virginie Calmels, également présente, a alors dénoncé un manque d'action de la part d'Emmanuel Macron et du gouvernement sur la fermeture des mosquées salafistes ou l'imposition de la langue française pour les prêches.
Des mesures "pas si simples" à mettre en œuvre puisque les mosquées "salafistes" ne sont pas "que salafistes" et accueillent également des musulmans modérés a répondu Jean-Michel Fauvergue. Jugeant que la question des "prêches" en français n'est "pas la plus importante", il a voulu illustrer son propos en déclarant: "il y a aussi des prêches en latin".
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Une comparaison maladroite avec l'Eglise catholique qui lui a valu une vague de commentaires assassins de la part de l'opposition de droite. Car si certaines prières peuvent dans des cas de plus en plus rare se faire encore en latin, cela fait plus d'un millénaire que les "prêches" au sens stricte se font en français. Le Vatican a imposé en 813 que l'homélie (l'explication de l'évangile par le prêtre) doit se faire en langue vernaculaire afin d'être comprise par les fidèles. Une règle qui s'applique également aux quelques paroisses les plus conservatrices qui optent encore pour la messe en latin.
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