Polémique après que le bikini ait été déconseillé lors d'une sortie piscine près Marseille
Une banale initiation sur les réseaux sociaux à une sortie piscine près de Marseille a provoqué une vive polémique. En cause, l'association Smile 13, qui se présente comme une "association socio-culturelle, sportive et d'entraide pour femmes et enfants", qui propose une après-midi dans un centre aquatique aux Pennes-Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône le 10 spetembre prochain.
Sur l'invitation Facebook de l'événement, il est stipulé qu'en présence des maîtres-nageurs hommes, le bikini n'est pas conseillé... alors que le burkini, ce maillot de bain intégral porté par certaines femmes musulmanes, lui, est autorisé.
"Par ailleurs, je compte sur vous pour respecter la awra et donc de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de la poitrine aux genoux) le minimum est un maillot une pièce avec paréo ou short-caleçon mais ATTENTION les matières doivent être aqua sous peine de se voir refuser l'accès aux jeux", écrit l'association sur les réseaux sociaux et ajoute que "les enfants garçons sont également autorisés jusqu'à 10 ans".
L'affaire a rapidement enflammé les réseaux sociaux, provoquant l'indignation des élus de ddroite et d'extrême-droite. C'est Valérie Boyer, la députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône, qui publie l'affiche en première sur Twitter. "Accepter cette soi-disant mode, c'est conforter le communautarisme dans notre pays, mais c'est aussi une question de dignité de la femme", précise-t-elle. Stéphane Ravier, le sénateur-maire FN des 13e et 14e arrondissement, s'est, lui aussi, pressé de réagir. Dans un communiqué intitulé "fini le vivre ensemble", il fustige "le silence assourdissant et complice des Républicains et de la gauche"
Michel Amiel, le maire sans étiquette des Pennes-Mirabeau, souhaite désormais interdire l'événement. "Je prends un arrêté municipal interdisant cette manifestation sur la commune au motif qu'il est susceptible de troubles à l'ordre public. (...) Je suis choqué et en colère. Je considère cet événement comme une provocation dont on n'a pas besoin dans le contexte actuel. C'est du communautarisme pur et dur", s'indigne l'élu.
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