Première victoire du collectif Stop Linky 47 dans le conflit qui l'oppose à Enedis
Une première victoire qui conforte les protagonistes dans leur combat. Jeudi 22 février, les membres du collectif Stop Linky 47, qui se battent dans le Lot-et-Garonne contre les installations intempestives de compteurs électriques Linky par Enedis (et ses filiales), sans l'accord des propriétaires ou copropriétaires, ont obtenu la désinstallation dudit compteur et la réinstallation du précédent dispositif.
Le compteur Linky en question avait été installé sans l'accord des copropriétaires de la résidence du Parc, boulevard de la Marine à Villeneuve-sur-Lot, selon La Dépêche du Midi.
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Lorsque le syndic s'en est rendu compte, il a convoqué une assemblée générale et procédé à un vote. Les résultats étaient sans appel: aucun propriétaire ne voulait ce compte installé sans leur consentement dans les parties communes de l'immeuble.
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"Je suis opposée à ces installations. On nous force la main et personne n’est absolument certain de la non-dangerosité de ces installations. Il y a déjà eu des cas d’incendie, c’est inacceptable", a expliqué l'une des propriétaires concernés.
Car c'est bien l'inquiétude face à la dangerosité présumée de ces nouveaux compteurs intelligents qui a incité les copropriétaires à voter contre. "Imaginez un incendie, l’ascenseur ne fonctionne plus et impossible de descendre des étages…", a ainsi ajouté cette personne.
A la base, les compteurs Linky ont été conçus par ERDF (devenu Enedis entre temps) pour permettre aux usagers de faire des économies sur leur consommation d'électricité, en la contrôlant en temps réel via un compte client sur Internet, et sans qu'un technicien soit obligé de se déplacer pour faire des relevés.
Mais plusieurs conflits ont vite éclaté. Car la Cour des comptes soupçonne Enedis d'avoir mis au point un montage financier pour faire de gros bénéfices, en prélevant notamment directement le coût de l'installation sur les factures des consommateurs. Et aussi parce que les systèmes sont bien moins sécurisés qu'il n'y paraît, selon leurs détracteurs.
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