Quimper : pour la justice, le tilde ne peut pas figurer sur les prénoms des nouveau-nés bretons et basques
La justice a donné son verdict mercredi 13: les bébés français ne peuvent pas avoir de tilde dans leur prénom. Cette petite vague présente au dessus du n, o ou du a est présente dans certaines langues comme l'espagnol mais aussi le basque et le breton. Une décision reçue amèrement par la famille Bernard à Rosporden.
Jean-Christophe et sa femme ont accueilli un petit garçon en mai dernier dans le Finistère. Ils ont décidé de l'appeler Fañch, un nom traditionnel breton. Seul problème, le tilde ne fait pas partie des caractères que l'état civil peut accepter sur ses formulaires. L'administration quimpéroise a pourtant fini par donner son accord.
Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée là: les jeunes parents ont ensuite été convoqués au tribunal de grande instance de Quimper le 5 juillet dernier puis mercredi 13 pour entendre la décision de la présidente de l'institution.
Et le verdict est tombé: "La nuance entre les deux prononciations est infime, il n'est pas établi que cet argument soit suffisant pour justifier qu'il soit fait obstacle à la recherche d'une cohésion nationale", déclare le délibéré. Le tilde ne peut pas être utilisé dans les actes publics et le bébé devra donc obligatoirement s'appeler Fanch.
Bien qu'ils veuillent prendre un peu de temps pour eux, les Bernard ne comptent pas en rester là et envisagent un recours. En attendant, "Fañch écrira son prénom avec le n tildé" et sera inscrit à l'école Diwan où la classe est faite en breton, ont assuré les parents à Ouest-France.
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