Refus de vacciner leur bébé : les parents relaxés
Tout s'est joué à quelques mois. Le couple qui refusait de faire vacciner son enfant avec le DT-Polio a été relaxé par le tribunal correctionnel de Strasbourg, lundi 9. Les juges ont estimé que l'infraction n'était pas constituée au moment des faits puisque le bébé était alors âgé de 14 mois, tandis que la loi impose la vaccination avec ce produit au plus tard à 18 mois.
Tout a commencé au mois de mai, lorsque les parents ont emmené leur enfant au centre de vaccination international de Strasbourg pour le protéger contre la fièvre jaune car la mère, militaire, était affectée au Gabon. Le médecin qu'ils ont consulté a toutefois refusé lorsqu'il a constaté que le petit garçon n'était pas vacciné contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DT-Polio).
Pour se justifier le père, seul au procès car la mère est au Gabon et n'a pas eu de permission, a expliqué que le seul vaccin contre la DT-Polio disponible sur le marché est un produit hexavalent, c'est à dire conçu pour protéger contre six maladies. Parmi celles-ci, outre les trois contre lesquelles il est obligatoire de protéger les enfants, l'hépatite B. Or la vaccination contre cette affection n'est pas exigée et est très controversée.
"Il n'y a pas d'étude sur le long terme sur les effets de la vaccination", a ainsi avancé le père, disant vouloir "défendre (son) enfant". Le président du Comité technique des vaccinations Daniel Floret, cité par Santé magazine, a estimé que "la situation actuelle est intenable: il y a une vaccination obligatoire contre trois maladies, mais en pratique il est extrêmement difficile de ne recevoir que ces vaccins".
Un débat que n'a pas tranché le tribunal de Strasbourg, qui a considéré qu'il n'y avait tout simplement pas d'infraction. Les parents avaient ainsi encore plusieurs mois avant la date limite légale pour faire vacciner leur bébé, et ont été relaxés.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.