Salah Abdeslam va voir ses conditions de détention s'améliorer mais restera sous surveillance constante
C'est le journal Le Parisien qui l'annonce: les conditions de détention de Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos ayant commis les attentats du 13 novembre 2015 vont été améliorées. Nulle bonne conduite pour justifier cette faveur mais des craintes pour la santé mentale du détenu le plus surveillé de France qui, pour rappel, n'est "que" en détention provisoire.
Selon l'administration pénitentiaire de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, l'homme qui est surveillé 24 heures sur 24 et placé à l'isolement présente des signes de dégradation psychiatrique, se manifestant par de l'irritabilité et de la prostration.
Pourtant certains aspects de ses conditions de détention pourrait sembler relativement convenables eu égard des autres détenus de Fleury-Mérogis, qui accueille environ 4.500 prisonniers pour 3.000 places. Or, Salah Abdeslam, lui, bénéficie d'une cellule individuelle avec la télévision, d'une autre cellule privatisée en salle de sport ainsi que d'un espace aménagé sur le toit de la prison pour que le terroriste présumé puisse faire seul deux heures de promenade par jour (une heure le matin, et une heure l'après-midi). Pas de faveur particulière à ce traitement, il s'agit surtout d'isoler complètement l'homme des autres détenus.
Et c'est justement là que le bât blesse: ce serait cet isolement total qui aurait conduit au déclin de la santé mental du prisonnier.
Quelques aménagements ont donc été apportés. La plaque de plexiglas qui séparait Salah Abdeslam de sa famille au moment des parloirs a été ôtée permettant un minimum de contacts physiques. Le prisonnier devra en contrepartie se soumettre à une fouille sévère après chaque échange. La plaque opaque qui obstruait sa fenêtre, faisant passer la lumière du jour mais l'empêchant de voir l'extérieur devrait être retirée dans les prochains jours.
Le reste de ses conditions seront cependant inchangées. Salah Abdeslam sera toujours surveillé constamment par des caméras filmant non-stop sa cellule, ce qui mobilise huit personnes à plein temps. Il est le seul prisonnier de France soumis à une telle surveillance.
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