Tapie accuse Hollande de n'être "pas tout à fait étranger à sa maladie"
Bernard Tapie traverse une période difficile. Alors qu'il se bat actuellement contre un cancer de l'estomac, l'homme de 75 ans s'est exprimé ce mardi 27 dans les colonnes du Figaro, profitant de l'occasion pour revenir sur l'affaire du Crédit Lyonnais dans laquelle il a été condamné à rembourser plus de 400 millions d'euros.
Et l'homme d'affaires n'a visiblement rien perdu de sa pugnacité et ne s'est pas montré très tendre envers François Hollande. Il lui a même attribué une part de responsabilité dans l'apparition de la maladie qui le ronge depuis plusieurs mois. "Je l'ai revu récemment. Il m'a souhaité un prompt rétablissement. Je lui ai répondu qu'il n'était pas complètement étranger à ma maladie", a-t-il notamment déclaré.
Pour lui, l'ancien chef de l'Etat "a voulu ériger cette affaire en symbole de son entreprise de démolition de l'action de son prédécesseur. Le mobile de Hollande était très politique. En fait, il a souhaité déplacer le débat pour que l’affaire Crédit Lyonnais – Tapie devienne une affaire entre, d’un côté, l’Etat au-dessus de tout soupçon, et de l’autre, Tapie – Sarkozy. Sous-entendu: chers Français, ces deux-là vous ont trompés". Bernard Tapie est ensuite resté ferme sur ses positions, affirmant que "l’escroc" c’était bien "le Crédit Lyonnais".
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Pour rappel, en 1992, Bernard Tapie avait mandaté le Crédit Lyonnais pour revendre la marque Adidas. La banque s'était portée acquéreuse d'une partie, avant de la revendre rapidement pour un prix bien supérieur. Une transaction qui avait conduit l'homme d'affaires à attaquer la banque, entre-temps placée sous la tutelle d'une structure publique.
Finalement, en 2008, Christine Lagarde (à l'époque, ministre des Finances) avait préconisé de régler l'affaire par l'intermédiaire d'un tribunal arbitral privé. Un arbitrage lors duquel Bernard Tapie avait perçu plus de 400 millions d'euros. Mais en décembre 2015, la justice a annulé cet arbitrage conduisant l'homme d'affaires à devoir rembourser la somme perçue.
En mai dernier, la cour de cassation, la plus haute de la juridiction française, a confirmé cette décision.
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