Tarn-et-Garonne : des collégiens accusés d'avoir filmé sous la jupe d'une professeure
Pas moins de quatre adolescents scolarisés au collège Pierre Darasse de Caussade, dans le Tarn-et-Garonne, sont soupçonnés d'avoir filmé sous la jupe d'une professeure et d'avoir ensuite partagé les vidéos.
Les quatre jeunes auraient d'ailleurs répété l'opération plusieurs fois depuis le mois de septembre. Dans certaines des vidéos, les élèves s'amusent à faire des doigts d'honneur à l'enseignante, toujours à son insu.
Les vidéos, prises avec des téléphones portables alors que ceux-ci sont en principe interdits au sein des établissement, auraient aussi été partagées à d'autres élèves du collège et particulièrement aux membres de l'équipe de football.
A voir aussi: Vaucluse: il filmait sous les jupes des filles et avait les "mains baladeuses"
Selon France 3 Occitanie, deux plaintes ont été déposées auprès des gendarmes de Caussade. L'une par le proviseur de l'établissement et l'autre par l'enseignante pour agressions répétées à caractère sexuel.
En outre, un conseil de discipline s'est tenu jeudi 20 et un des quatre élèves concernés a été exclu définitivement du collège. Deux autres ont quant à eux ont écopé d'une exclusion provisoire de huit jours. Ces deux décision ont provoqué l'indignation de l'intersyndicale du collège.
Avec des enseignants non syndiqués, ils ont regretté "la décision du conseil de discipline (...) de ne pas exclure définitivement deux des trois élèves qui étaient mis en cause".
"Notre collègue subit des pressions dans sa vie personnelle et va donc à nouveau croiser ses agresseurs au sein du collège à partir de la rentrée de janvier. Nous souhaitons exprimer notre inquiétude et notre désarroi: comment ne pas s'identifier à notre collègue? Comment continuer à faire confiance à nos élèves? Nous réaffirmons notre dignité en tant que femmes et en tant qu'êtres humains et notre désir d'évoluer au sein du collège en toute sérénité", ont-il aussi écrit.
Le dernier des adolescents devra attendre le 7 janvier prochain pour connaître son sort.
A lire aussi:
Sous les jupes ou sur la plage: des sanctions contre les photos obscènes
Moselle: le pervers avait pris 80.000 photos sous les jupes des femmes
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.