Tombes saccagées dans un cimetière à Castres : un suspect placé en garde à vue
L'enquête progresse. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé ce jeudi qu'une personne a été placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les tombes saccagées du cimetière Saint-Roch de Castres (Tarn). "Actuellement, une personne est en garde à vue et nous verrons si cette personne est effectivement coupable ou pas: la justice aura à s'exprimer", a-t-il déclaré avant d'ajouter: "ces actes doivent faire l'objet des traitements les plus sévères et de la condamnation la plus ferme. La démocratie nécessite un profond respect des croyances et des opinions". Pour lui, ce n'est "pas seulement une insulte pour les morts" mais "aussi une agression à l'encontre des vivants".
Selon une source proche du dossier, l'auteur de l'acte de vandalisme serait un homme qui aurait été repéré grâce à des caméras de vidéosurveillance. Le suspect aurait ainsi profité de la pause des gardiens du cimetière, entre 12h et 14h30 environ, pour s'y introduire et commettre le délit. Durant ce laps de temps, des dizaines de tombes ont été dégradées, notamment celles arborant des symboles chrétiens.
Ainsi, de nombreuses croix et représentations du Christ gisaient au sol dans les allées du cimetière, brisées. Le carré militaire et celui réservé à la communauté juive ont quant à eux été épargnés. Si aucune inscription ni tags n'a été relevée sur place, 215 tombes ont été dégradées au total, a confirmé la procureure adjointe de Castres, Charlotte Beluet, après un nouveau décompte.
Le maire de la ville, Pascal Bugis, a également réagi face à ce "saccage intolérable". "Cette atteinte à la mémoire des morts est terrible", a-t-il regretté tout en soulignant que cet acte ne devait pas rester sans sanctions.
Ce n'est pas la première fois que ce genre de drame a lieu dans les environs. Tout proche, une salle de prière musulmane, avait elle-même été visée il y a quelques années par des actes islamophobes. Des oreilles et un nez de cochon avait notamment été cloués sur la porte.
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