Toujours en cavale, Salah Abdeslam a passé un appel à des amis
Salah Abdeslam, l'homme le plus recherché d'Europe, est toujours introuvable mais de nouvelles informations sur son sujet ont filtré. Celles-ci proviennent de la chaîne américaine ABC News qui a pu recueillir le témoignage d'au moins un ami du terroriste présumé. Un témoignage très important car ces personnes seraient entrées en contact avec lui grâce à Skype, à la demande du fugitif mardi 17 novembre. Quatre jours après les attentats du vendredi 13 novembre qui ont 130 morts et 350 blessés il aurait, pendant ce coup de fil "désespéré", évoqué son idée de rejoindre l'Etat islamique en Syrie.
Concernant les attaques, le terroriste présumé aurait tenté de minimiser son rôle auprès de ses amis qui "douteraient de son innocence". Salah Abdeslam est le locataire de l'une des trois voitures des terroristes, une Clio, et est soupçonné d'être l'un des logisticiens du drame même si son rôle est encore très flou. Alors que son frère Brahim Abdeslam se fait exploser dans un café boulevard Voltaire, lui aurait garé la Clio dans le XVIIIème arrondissement de Paris, l'un des endroits censés subir un attentat, selon le communiqué de revendication de l'Etat islamique. Puis il a contacté deux hommes qui l'ont ramené en Belgique, selon les derniers éléments de l'enquête.
En outre, il aurait demandé à ses amis de présenter ses excuses à sa famille. Ces derniers affirment enfin qu'il redoute une réaction de l'Etat islamique, qui a revendiqué les attentats. Ses représentants sont-ils mécontents qu'il ne se soit pas fait exploser, comme les autres terroristes impliqués ? Tente-t-il de fuir des responsables locaux ? Le mystère reste entier. Parallèlement, Hamza Attou l'un des deux hommes qui a exfiltré Salah Abdeslam jusqu'en Belgique a raconté cette nuit à son avocat. Si beaucoup de questions restent en suspens, il aurait précisé l'avoir trouvé plus que nerveux et menaçant de se faire exploser. Depuis, plusieurs témoignages ont fait état de sa présence à Bruxelles, ville en état d'alerte maximale depuis samedi.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.