Ouverture du procès des soutiens de l’assassin de Samuel Paty

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France-Soir
Publié le 04 novembre 2024 - 14:50
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Une pancarte en hommage à l'enseignant assassiné Samuel Paty devant le collège où il travaillait à Conflans-Sainte-Honorine, le 17 octobre 2020
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© Bertrand GUAY / AFP
Une pancarte en hommage à l'enseignant assassiné Samuel Paty devant le collège où il travaillait à Conflans-Sainte-Honorine, le 17 octobre 2020.
© Bertrand GUAY / AFP

Quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty, huit adultes accusés de soutien actif ou passif à l’assaillant sont jugés à Paris. Ce procès soulève évidemment de sombres questions sur la radicalisation en France, l'emprise, et les effets des réseaux sociaux dans la propagation d’un discours de haine.

La haine virtuelle devient violence réelle. Le procès des soutiens présumés de l’assassin de Samuel Paty s’ouvre, et les profils des accusés interrogent. Qu’ils aient aidé par idéologie, ignorance ou fanatisme, ils incarnent chacun une facette de cette tragédie. Parmi eux, deux jeunes hommes, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, sont accusés de complicité d’assassinat pour avoir accompagné l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, dans ses préparatifs. 

FranceInfo révèle que le premier aurait tenté de se procurer une arme pour Anzorov, sans se douter, soit disant, de ce qu'il pouvait en faire. Autre figure-clé, Brahim Chnina, père de l’élève ayant lancé des accusations fausses contre l'enseignant. Par des vidéos virales, il aurait déclenché un déferlement de haine sur les réseaux sociaux, contribuant, selon les juges, à "susciter un climat de haine" autour de Samuel Paty. Avec Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste, ils ont ciblé le professeur dans des discours accusateurs et trompeurs. Sefrioui dénonce une "aberration judiciaire" et assure qu'il ignorait tout des intentions d'Anzorov.

Enfin, Priscilla Mangel et d’autres jeunes, actifs dans des groupes en ligne, sont jugés pour leur soutien idéologique à l’assaillant. Les réseaux sociaux font circuler sans mal propagande et menaces de violence, illustrant un phénomène inquiétant de radicalisation numérique. Leur participation à des échanges appelant au "combat contre la France islamophobe" pose la question de la responsabilité des plateformes et des politiques de modération.

Face à la gravité de ces accusations, le procès devrait lever le voile sur des mécanismes souvent invisibles d’une radicalisation accélérée par les réseaux sociaux. Le risque sera peut-être de voir une nouvelle surveillance augmentée pointer son nez sur les réseaux, et tout le monde en paiera le prix.

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