Transfert d'Abdeslam en France : un parcours à haut risque probablement par les airs
La question est épineuse. Comment transférer sur plusieurs centaines de kilomètres l'un des détenus les plus dangereux du moment, et peut-être même de l'histoire récente? Alors que la justice belge vient de donner, jeudi 31 mars, son feu vert à l'extradition vers la France de Salah Abdeslam, les unités d'élite des services de sécurité sont déjà mobilisées pour déterminer le meilleur moyen de rapatrier le terroriste du 13 novembre. Un homme, seul survivant des attentats, dont la gravité des actes n'a d'égal que sa valeur pour les enquêteurs et les autorités.
La justice a ainsi besoin des informations que détient le jeune franco-belge pour comprendre comment un commando d'une dizaine de terroristes a pu planifier et perpétrer une attaque de si grande envergure sans jamais se faire repérer par les forces de l'ordre. Il pourrait également livrer des éléments pouvant mener à des complices. Mais, au-delà, quel serait l'impact sur les différents services de sécurité, dont certains sont déjà pointés du doigt pour n'avoir pas su empêcher les massacres du 13 novembre, si Abdeslam parvenait à se faire la belle?
"Les services spécialisés comme le RAID ou le GIGN sont d’ores et déjà mobilisés", a ainsi révélé ce vendredi matin RTL. Comment? Mystère mais des sources citées par la radio ont donné quelques détail. "Dans l’absolu tout est possible, mais par la route c’est très risqué (...) 300 kilomètres en convoi c’est délicat. Idem pour le train, il faudrait privatiser un wagon cela parait assez peu probable".
Un transfert par voie aérienne paraît ainsi le plus probable, d'autant que la prison de Bruges où est enfermé Abdeslam est proche de l'aéroport de Bruxelles. Un avion ou un hélicoptère pourrait être spécialement affrété pour transporter le jeune franco-belge en toute sécurité jusqu'à la base aérienne 107 de Villacoublay, dans les Yvelines, par exemple. Un lieu déjà très sécurisé que l'armée ne manquerait pas de transformer en bunker pour l'occasion. Ne resterait ensuite plus que quelques kilomètres à parcourir vers l'une des prisons les plus proches, comme Fleury-Merogis (Essonne) ou Fresnes (Val-de-Marne).
Toutefois, à ce stade, une seule chose est sûre: la date, l'heure et les détails de cette opération à haut risque resteront secrets jusqu'au dernier moment.
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