Trois Anonymous condamnés pour avoir diffusé des coordonnées de 541 policiers
Trois Anonymous (mouvement de hackers qui exercent leur expertise dans le but, souvent, de défendre la liberté d'expression) ont été jugés mardi 24 février pour avoir mis en ligne les coordonnées de 541 policiers. Les trois prévenus, âgés de22 à 27 ans, ont cette fois-ci comparu devant le tribunal correctionnel de Paris avec leur visage découvert (ils sont connu pour leurs masques type V for Vendetta). Comme le révèle Europe-1, le procureur a estimé que ce sont des "gens dangereux". Un an de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende ont été requis à leur encontre.
Devant le tribunal, les trois jeunes informaticiens ont expliqué qu'à l'époque, la diffusion de numéros de téléphones ou d'adresses électroniques restaient dans le "virtuel". Ils ont assuré qu'ils n'étaient pas animés par de "mauvaises intentions". L'un des hackers a d'ailleurs reconnu qu'il jugerait aujourd'hui "extrêmement grave de publier des informations personnelles sans aucune raison valable".
En 2012, l'un des trois Anonymous en question avait posté depuis son compte Twitter la phrase suivante: "Amis journalistes, vous allez entendre parler de nos amis policiers". Un des ses complices avait alors partagé des liens internet renvoyant sur des sites qui permettent de consulter les informations personnelles des policiers. Le dernier Anonymous, lui, avait comme rôle de s'emparer de la base de données, de la capter et de la copier. Daniel Merchat, avocat du syndicat et d'une centaine de fonctionnaires de police, a estimé que les hackers ont "objectivement et volontairement mis en danger les policiers".
Les Anonymous sont devenus célèbres pour avoir déclaré la cyberguerre à Daech après les attentats de Charlie Hebdo. Le groupe se vante de "supprimer chaque jour environ 1.000 comptes liés à Daech sur les réseaux sociaux", comme l'a révélé l'un de ses membres dans une interview livrée à l'Obs du 11 février dernier.
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