Turquie : un attentat à la voiture piégée tue deux policiers et fait 22 blessés
Une voiture piégée a explosé ce dimanche en Turquie devant un commissariat de Gaziantep (sud), tuant au moins deux policiers et faisant 22 blessés. Parmi ces derniers figurent dix-neuf policiers. Des coups de feu ont retenti au moment de l'explosion et une deuxième voiture aurait quitté les lieux précipitamment. L'attentat n'a pas encore été revendiqué. Des images relayées par divers médias locaux montrent le moment où la bombe a explosé ainsi que les scènes de chaos qui ont suivi alors que les ambulances arrivaient pour évacuer les victimes gisant à terre.
La province de Gaziantep longe une bande de territoire syrien contrôlé par Daech. La ville compte quelque 1,5 million d'habitants et abrite un grand nombre de réfugiés syriens. Ces derniers mois, la police y a effectué de nombreux raids contre des djihadistes présumés.
Dans la ville frontalière de Kilis, au sud de Gaziantep, des tirs de roquette en provenance d'une zone sous contrôle de l'Etat islamique ont en outre fait quatre blessés ce dimanche. Kilis est régulièrement la cible de telles attaques.
Dans le même temps, des centaines de kilomètres à l'est de Gaziantep, une attaque à la roquette menée par des combattants kurdes a tué trois soldats turcs et fait 14 blessés. L'attaque a eu lieu pendant une opération militaire à Nusaybin, dans la province de Mardin, où l'armée est engagée dans une véritable guerre contre les rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Il y a une semaine, le chef militaire du PKK Cemil Bayik avait annoncé que le groupe était prêt à intensifier les combats contre les forces de sécurité turques. Après plus de deux ans de cessez-le-feu, le conflit kurde a repris l'été dernier, mettant fin aux négociations de paix engagées à l'automne 2012 par le gouvernement avec le PKK pour mettre fin la rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.
Ces attaques interviennent alors que les forces de sécurité sont déployées ce dimanche en prévision des traditionnelles manifestations du 1er mai. Organisées par la gauche turque et les militants syndicaux, ces dernières aboutissent souvent à des affrontements avec les forces de sécurité.
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