"Violeur de la Sambre" : l'homme arrêté avoue une quarantaine d'agressions sexuelles
L'homme interpellé lundi 26 dans le Nord et soupçonné d'être impliqué dans une vingtaine de viols en a finalement avoué une quarantaine, a fait savoir lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi 28 le procureur de la République de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini. L'individu a été mis en examen.
Ces agressions auraient eu lieu principalement dans le Nord de la France mais aussi en Belgique, ce qui vaut déjà à l'individu le surnom de "violeur de la Sambre", une rivière franco-belge. L'homme a, selon le magistrat, reconnu les faits dont il est suspecté, en avouant d'autres. Il a invoqué avoir agi "sous le coup de pulsions qu’il ne parvenait pas à contrôler", rapporte Le Parisien.
Tout s'est joué la semaine passée en Belgique. Une femme victime présumée de viol a porté plainte. Les enquêteurs ont donc recueilli son témoignage et émis un signalement pour retrouver l'agresseur.
La PJ lilloise a alors fait le rapprochement avec le mode opératoire utilisé dans une vingtaine d'affaires non élucidées en France. La victime a en effet dit avoir été attaquée "de dos très tôt le matin avec un auteur qui utilisait des gants et masquait tout ou partie de son visage". L'ADN prélevé a confirmé le lien avec ces autres affaires.
Les policiers des deux pays ont alors travaillé de concert pour retrouver l'homme. Ils ont identifié son véhicule qui a ensuite été repéré à Pont-sur-Sambre, près de Maubeuge (Nord).
Les faits les plus anciens remonteraient à 1988. L'homme aurait donc agi sans se faire prendre pendant une trentaine d'années. La prescription, de 20 ans en matière de viol, ne devrait cependant pas jouer pour les affaires déjà connues puisqu'il s'agit du délai pour porter plainte.
En revanche, elle pourrait s'appliquer pour des éventuelles victimes qui ne se seraient pas fait connaître. Si le chiffre d'une quarantaine est juste, une vingtaine de victimes restent donc à trouver, soit parce qu'elles n'ont pas porté plainte soit parce que le lien avec cet homme n'a pas encore été établi. Le suspect risque entre 15 et 20 ans de prison.
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